Balance de paiements: Agriculture, forêt et pétrole, les secteurs qui créent la richesse
Par Josiane TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune, 29-10-2013
D’après les résultats de la balance des paiements 2012 examinée mardi à Yaoundé, l’industrie fait perdre des devises à l’économie.
Pour l’année 2012, l’une des innovations dans la production de la balance des paiements
(point sur les transactions entre le Cameroun et le reste du monde),
c’est la production des balances sectorielles et bilatérales. Ce qui a
par ailleurs permis de constater que « l’industrie est à l’origine de la
perte des devises », a lancé Lazare Bela, directeur des Affaires
économiques au ministère des Finances (Minfi), hier à l’ouverture des
travaux du comité technique national de la balance des paiements. « Si
l’industrie fait perdre des devises, c’est que nous avons peu de valeur ajoutée qui y est créée », explique Lazare Bela. « Nous avons également
une capacité limitée de négociations dans les transactions »,
ajoute-t-il.
Balances sectorielles et bilatérales
Grâce à
la balance des paiements sectorielle, on sait aussi que seuls les
secteurs d’exploitation des produits primaires garantissent des entrées
significatives de devises. Il s’agit de l’agriculture, de l’exploitation
forestière et de l’exploitation pétrolière. S’agissant des relations
économiques entre le Cameroun et ses partenaires bilatéraux (balance
des paiements bilatérale), « elles sont dans la majorité des cas,
génératrices de pertes de devises », confie Lazare Bela. A l’exception
des relations avec les pays de la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (Cemac). « Dans la Cemac, nous exportons des produits
vivriers. Des pays occidentaux, nous importons des produits industriels », explique le directeur des Affaires économiques au Minfi.
Balance commerciale
La
situation déficitaire de la balance commerciale en 2011 se poursuit en
2012. Sauf que, comme le relève Lazare Bela, le déficit s’est légèrement
amoindri en 2012. « Le déficit commercial est compensé par une entrée
de capitaux, donc il n’y a pas de problème majeurs à ce niveau pour
l’instant », ajoute-t-il. S’agissant des importations, elles sont en
hausse de 3,6% par rapport à 2011 et se situent à 3 325,2 milliards de
F. Les huiles brutes de pétrole, les poissons de mer congelés, les
matériels de transport, les machines, appareils électriques et
mécaniques ont enregistré une baisse. Quant aux exportations, elles ont
augmenté de 2,2% en 2012 par rapport à 2011 pour se situer à 2 184,4
milliards de F. Une hausse soutenue par les ventes de café, de pétrole
et de coton bruts. Les principaux produits exportés sont les huiles
brutes de pétrole (42,9%), les carburants et lubrifiants (12,3%), les
bois et ouvrage en bois (10,6%), le cacao brut en fèves (9,2%), le coton
brut (3,2%), le caoutchouc brut (2,8%), le café (2,0%), la banane
fraîche (1,8%) et l’aluminium brut (1,2%). Pour les exportations de
cacao qui ont fléchi en 2012, on constate une reprise des exportations
en début 2013.
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