CEMAC: Travailler sur le capital humain

Source: Cemac

Renforcer son capital humain constitue un de grands défis de la CEMAC. 

Il a aujourd’hui été admis que l’émergence n’est pas envisageable si les secteurs piliers de croissance devant la porter (en particulier l’énergie, l’économie verte et les mines et la métallurgie) ne disposent pas des ressources humaines qualifiés dont les entreprises de ces secteurs auront besoin. Un  renforcement structurel de cette offre de formation supérieure, et de manière générale le renforcement du capital humain de la Communauté, sont préparés aujourd’hui  pour obtenir des résultats significatifs d’ici une décennie. C’est dans ce cadre qu’intervient le  programme d’appui à l’émergence de pôles d'excellence régionaux dans l'enseignement supérieur. Des fusions, des partenariats publics-privés, des partenariats avec des  structures de formation de renommée internationale, une meilleure imbrication entre ces centres de formation supérieure et le secteur privé régional seront sans doute nécessaires  pour favoriser l’émergence de ces centres d’excellence.
Le programme Centres d’Excellence Régionaux de la CEMAC  est envisagé et vise à mettre en place des appuis pour stimuler cette dynamique, en appuyant de façon spécifique et ciblée les centres d’excellence potentiels identifiés. La fusion prévue au niveau des institutions spécialisées de formation de la CEMAC  constitue à cet égard une expérience pilote à suivre et favorisera la mise en place au sein de la CEMAC d’un centre de formation en économie et en management de rang international, en direction aussi bien du secteur public que du secteur privé. Elle aidera aussi à mettre en place une politique d’excellence à l’échelle régionale et à garantir la pérennité  du système ainsi mis en place, notamment en ce qui concerne le financement, en tirant  des leçons des échecs du passé. Le PER fait apparaître d’énormes besoins de formation dans de nombreux secteurs (bâtiment, pétrole et produits pétroliers, électricité, télécommunications…). Or, l’enseignement supérieur des Etats membres de la CEMAC est confronté à de nombreuses difficultés et l’offre de formation dans les filières des piliers de croissance est très faible
Une autre intervention sur la force de travail est le Développement de la Formation Professionnelle et des filières d'apprentissage qui permettrait de doter  les Etats membres des cadres moyens et ouvriers qualifiés.  L’initiative repose sur la mise en place du PER de secteurs tels que le BTP, l’électricité, les télécommunications, le pétrole, le gaz, l’agriculture, les industries agro-alimentaires ou la sous-traitance industrielle. Les besoins dans ces secteurs en main d’Å“uvre qualifiée vont considérablement augmenter dans les prochaines années. Il s’agira donc d’y combler les besoins d’enseignement technique et de formation professionnelle, afin de permettre aux entreprises de disposer des profils requis et de réduire ainsi de façon significative le chômage dans tous les Etat membres, en particulier le chômage des jeunes. Dans ce cadre, et sur la base d’une évaluation des besoins des économies de la CEMAC à l’horizon 2025 et des meilleures pratiques  internationales en matière de formation professionnelle et d’apprentissage dans ces filières , la CEMAC élaborera puis mettra en Å“uvre une politique régionale ciblée de formation professionnelle et de développement de l’apprentissage, en appui aux politiques nationales dans ce domaine.
L’autre volet de renforcement des capacités humaines est la mise en Å“uvre d’un  système de santé régional. On a d’une part le programme régional de lutte contre les grandes endémies (sida, paludisme, fièvre Ebola, tuberculose …) qui devrait permettra à la CEMAC de renforcer la coordination entre les Etats membres et d’optimiser l’impact des moyens mis en place pour lutter contre les grandes endémies. Dans ce cadre, l’institution spécialisée de la CEMAC chargée de la lutte contre es grandes endémies, l’OCEAC, basée à Yaoundé, a été  transformée en Agence de la CEMAC dans le cadre du Programme des Réformes Institutionnelles en cours. Cette mutation institutionnelle en fait aujourd’hui  le bras opérationnel de la Commission en matière de santé publique, chargé de la mise en Å“uvre de ce programme. Tout en lui maintenant la souplesse opérationnelle qui lui a permis de mettre en place plusieurs partenariats internationaux (avec par exemple la banque allemande de développement KFW, l’Organisation Mondiale de la Santé ou l’Union Européenne), ce nouveau statut de l’OCEAC devrait lui permettre aujourd’hui de renforcer la synergie opérationnelle avec la Commission et de ainsi de dynamiser et démultiplier son action.

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