Anne Lauvergeon (France Innovation 2030): "Pour soutenir un projet, le critère déterminant sera la personnalité de l'entrepreneur"
- Par Nicolas Arpagian, JDN, 16-10-2013
Anne Lauvergeon a remis à François Hollande son rapport sur les innovations à mettre en oeuvre pour produire des activités créatrices de richesses et d'emplois d'ici 2030.
Au nom de la Commission Innovation 2030 qu'elle préside, Anne Lauvergeon a remis mi-octobre au président de la République son rapport, "Un principe et sept ambitions pour l'Innovation", à l'objectif audacieux : "assurer à la France prospérité et emploi sur le long terme".
Fait
notable, ladite Commission qui réunit une vingtaine de personnalités
parmi lesquelles François Bourdoncle (Exalead), Nicolas Dufourcq
(Bpifrance), la publicitaire Mercedes Erra (Havas Worldwide),
l'universitaire Mathias Fink (ESPCI ParisTech), Pierre Prieux (Alcen) ou
Henri Verdier (Etalab), a clairement indiqué à l'ouverture de ses
travaux qu'il fallait, pour réussir, "éviter la dispersion et le zapping". Des travers qui ont par le passé miné les grands programmes publics d'incitation à l'innovation.
JDN. Selon votre commission, "les innovations qui répondront le plus efficacement aux attentes de la société résulteront de croisements entre disciplines et dépasseront la distinction traditionnelle entre produits et services". Considérez-vous que les entreprises françaises sont armées pour prospérer dans ce nouvel environnement ?
Anne Lauvergeon. Oui sans aucun doute. Si les entreprises françaises sont souvent considérées comme coopérant peu entre elles, en comparaison avec d'autres pays, comme l'Allemagne, elles progressent incontestablement. Elles participent déjà en grand nombre aux structures de coopération mises en place, qui permettent de générer des projets interdisciplinaires et associent entreprises manufacturières et sociétés de services comme les pôles de compétitivité ou les Instituts de recherche technologiques. Les entreprises françaises se sont en outre engagées dans l'open innovation : elles identifient à travers le monde les meilleures équipes, les meilleurs start-up, pour accélérer leurs processus d'innovation, et avoir accès à des compétences peu développées en leur sein ; plusieurs grands groupes ont également créé des laboratoires communs ou des incubateurs à start-up. >>>
Commentaires
Enregistrer un commentaire