Classement Doing Business 2014 : Le Cameroun chute de 6 points
Ce 29 Octobre 2013, le groupe de la Banque mondiale
a publié le classement officiel Doing Business 2014. Sur les 189 pays évalués, le
Cameroun arrive au 168ème rang, soit un recul de 6 places par
rapport au précédent classement. Doing Business 2014 est
le 11ème d’une série de rapports annuels étudiant les réglementations applicables
aux entreprises du secteur privé, et notamment aux petites et moyennes
entreprises. Le rapport présente des indicateurs quantitatifs sur une dizaine de domaines
de la réglementation des affaires pour 189 économies. Quatre économies ont été
ajoutées cette année : la Libye, le Myanmar, Saint-Marin et le Soudan du Sud.
Les données remontent à juin 2013.
Source: Doing Business, nos calculs
Observations
- Evolution positive : Transfert de propriété (+1)
- Evolution nulle : Raccordement à l’électricité, Paiement des impôts, Exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité
- Evolution négative : Octroi des permis de construire (-32), Création d’entreprises (-7), Obtention de prêts (-4), Protection des investisseurs (-1), Commerce transfrontalier (-1)
Commentaires
Malgré la réelle volonté du Gouvernement Camerounais, de rendre propice le climat des affaires, des goulets d'étranglement pourraient exister dans la conception, l'opérationnalisation et le suivi des recommandations prises à cet effet. A notre avis, l'élimination de ces goulets, pourrait passer par une meilleure identification des parties prenantes au processus en vigueur, une administration publique stratège et les collectivités locales décentralisées sensibilisées aux questions entrepreneuriales, une implication forte des ressources humaines de qualité (nationale, diaspora et étrangère) et la promotion de la culture du civisme, du service et de l'excellence dans tous les secteurs d'activités.
Les pouvoirs publics jouent à cet égard un rôle crucial car ils apportent une dynamique au cadre des entreprises. Ils fixent les règles qui définissent et clarifient les droits de propriété, qui réduisent le coût associé à la résolution des litiges et qui augmentent le caractère prédictif des transactions économiques. En l’absence de règles judicieuses uniformément appliquées, les entrepreneurs ont plus de difficultés à créer et à développer des entreprises petites et moyennes, qui sont pourtant des outils de croissance et de création d’emplois dans la plupart des économies du monde.
Aussi, les différentes organisations patronales et socio-professionnelles devraient adopter des approches stratégique et opérationnelle innovantes susceptibles tant d'éclairer le Gouvernement que de rendre compétitifs leurs membres.
L'émergence voulue à l'horizon 2035 par le Cameroun, passe par la promotion d'une culture entrepreneuriale adaptée à nos réalités et la valorisation du métier de l'entrepreneur durable. Ainsi le secteur privé florissant contribuera à une société plus prospère, car il permettra à de nouvelles entreprises de créer des emplois et de développer des produits novateurs.Nous restons convaincus que le Cameroun demeure une mine d'opportunités d'affaires et d'investissements.
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