La France championne de l’aversion au risque : les entrepreneurs de 6 pays à la loupe
Par Valérie Talmon, Les EchosBusiness, 08-10-2013
Est-il plus difficile d’être entrepreneur au quotidien en France qu’en Allemagne ? Les patrons français sont-ils plus stressés que les Espagnols ? Une étude fait le point sur l’ « ADN de l’entrepreneur » au sein de 6 pays. Avec des résultats parfois surprenants.
Dégainons les clichés : les Français travaillent moins que les autres, sont plus critiques, et sont surtout noyés dans la paperasse administrative. Des clichés qui seraient aussi valables pour les entrepreneurs. Sauf que… à regarder de plus près une étude réalisée par l’assureur spécialiste Hiscox*, certains de ces clichés semblent bel et bien ne pas correspondre à la réalité.La cinquième enquête annuelle ADN d’un entrepreneur s’appuie sur les réponses de 3000 patrons de PME en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Allemagne, et en Espagne. On y apprend notamment, sans trop de surprise, que malgré des mesures de prêts incitatifs engagés dans plusieurs pays, plus des trois quart des répondants (78%) affirment que les sources de financement restent difficiles à trouver.
Globalement encore, le pessimisme reste de mise. Ainsi, seuls 38% des patrons de PME se disent optimistes pour l'année à venir, contre 48% il y a un an. La baisse la plus marquée a concerné les Pays-Bas, avec une chute de 19 points entre cette année et l’an dernier (61% en 2012, contre 42% cette année). L’Espagne est le seul pays dans lequel les niveaux d’optimisme sont restés inchangés, à 28%. Un pourcentage qui était toutefois donc déjà très bas, crise oblige sans doute.
Carnet de commandes et chiffre d’affaires en berne
Un
peu plus d’un tiers des sondés (37%) ont indiqué que leur chiffre
d’affaires avait augmenté durant l’année écoulée, un chiffre en baisse
par rapport à 2012 (46%). Parallèlement, un peu moins de la moitié des
participants (47%) ont fait état d’une progression du nombre de clients,
contre 60% en 2012, et un peu plus de la moitié (51%) ont constaté un
allongement des délais de paiement de la part de leurs clients, ce qui
pèse encore davantage sur des structures déjà vulnérables. >>>
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