L’Afrique veut produire plus de Riz

Par Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 21-10-2013

Le 3e congrès du riz en Afrique s’est ouvert lundi à Yaoundé, avec en toile de fond, les questions d’amélioration de la production.

Depuis lundi, Yaoundé accueille environ 600 experts du riz en Afrique. Ils sont là pour discuter des stratégies que le continent doit adopter pour améliorer la production, la transformation et la commercialisation du riz, cette denrée désormais très consommée par les Africains. C’est dans le cadre du 3e congrès du riz en Afrique, organisé par le Centre du riz pour l’Afrique, la Fao et l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) sous le thème : « la science rizicole pour la sécurité alimentaire à travers le renforcement de l’agriculture familiale et l’agro-industrie en Afrique ».
Le congrès a été ouvert lundi à l’Hôtel Hilton par Madeleine Tchuinte, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), en sa qualité de représentante du Premier ministre, chef du gouvernement. Une ouverture marquée par deux temps forts : les allocutions et le lancement de l’exposition des produits de la recherche sur le riz.
Dans la phase des discours, que ce soit le directeur général adjoint de la Fao, le président du Conseil d’administration du Centre sur le riz pour l’Afrique ou le Minresi, tous les intervenants ont insisté sur la nécessité pour le continent de produire davantage de riz. Ceci pour réduire les importations qui coûtent énormément. En effet, en 2009, ce sont près de 10 millions de tonnes que l’Afrique a importées, pour une valeur de cinq milliards de dollars (environ 250.000 milliards de F). Pour le DGA de la Fao, Ren Wang, il faut par exemple poursuivre la mécanisation dans cette filière, améliorer l’environnement socio-économique des producteurs, améliorer les semences, entre autres solutions. L’Afrique ayant le potentiel climatologique, géographique et humain pour garantir une autosuffisance alimentaire.
De l’avis de Madeleine Tchuinte, le Cameroun a déjà compris cette nécessité de produire plus et a entrepris plusieurs mesures pour relancer la riziculture. Il s’agit notamment de l’amélioration des infrastructures d’irrigation et routières, de la mise à disposition des intrants pour les producteurs, de la réhabilitation des structures de production telles que la Upper Nun Valley Development Authority (Unvda) qui produit le riz de Ndop, et la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry). C’est d’ailleurs en reconnaissance de tous ces efforts qu’un hommage a été rendu, au cours de cette cérémonie, au président Paul Biya, pour « son implication personnelle dans le développement de la riziculture au Cameroun ».
L’ouverture de ce troisième congrès, qui s’achève jeudi prochain, s’est achevée par la visite de l’exposition des fruits de  la recherche sur le riz en Afrique, mais aussi des dérivés de cette denrée que les Africains aiment manger à toutes les sauces, mais pas souvent sous toutes les formes disponibles, qu’ils ne connaissent pas toujours.

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