Les experts recommandent une feuille de route pour la diversification économique en Afrique centrale
Yaoundé, le 6 février 2018 (CEA) - Les décideurs politiques en
Afrique centrale ont été priés d'établir des plates-formes pour le
dialogue entre le secteur public et le secteur privé, comme l'un des
moyens de renforcer la croissance durable dans la sous-région.
L'appel
est une des recommandations faites par les participants lors d'une
séance de réflexion sur les voies de la diversification économique en
Afrique centrale, qui s'est tenue à Yaoundé, le 31 janvier.
La
nécessité d'améliorer la disponibilité et la qualité de l'enseignement
technique,
en particulier pour les filles, et de promouvoir les
champions nationaux ou régionaux du secteur privé susceptibles
d'inspirer les jeunes entrepreneurs de la sous-région a également été
soulignée.
Antonio Pedro, Directeur du Bureau sous-régional de la
CEA pour l'Afrique centrale (BSR-AC / CEA), note que la situation
budgétaire dans laquelle se trouvent de nombreux pays d'Afrique centrale
fait de cette diversification économique une étape urgente.
M.
Pedro déclare que « en s'appuyant sur le consensus de Douala - un appel à
l'industrialisation récemment formulé par des représentants des
secteurs public et privé - la réunion d'aujourd'hui énonce une série de
politiques critiques qui devront être mises en œuvre » ajoutant, « Nous
sommes passés du pourquoi au comment de la diversification économique ».
La
réunion identifie quatre domaines thématiques clés pour l'intervention,
notamment la nécessité d'un leadership politique efficace, le
renforcement de la gouvernance et des capacités opérationnelles des
gouvernements, la garantie de ressources financières suffisantes pour
l’industrialisation et le renforcement des infrastructures et du capital
humain.
La réunion est organisée par le BSR-AC / CEA dans le but
d'établir des actions et des rôles clairs pour guider la formulation, la
mise en œuvre, le suivi et l'évaluation, et la stratégie pour accélérer
le processus de diversification économique, d'industrialisation et de
transformation structurelle en Afrique centrale.
M. Pedro souligne
qu'il est important de fournir un cadre propice à l'épanouissement du
secteur privé en Afrique centrale et que le capital humain et les
ressources humaines doivent être inclus de toute urgence dans la
planification du développement. Il ajoute, « le renforcement des
partenariats, et en particulier les liens avec le secteur privé est une
question critique et transcendante ».
Le directeur du BSR-AC / CEA
prévient également que compte tenu de l'espace budgétaire restreint
pour les décideurs politiques de l’Afrique centrale, qui les oblige à
être ingénieux, « nous devrons développer des cadres macroéconomiques
robustes et des modèles prévisionnels pour renforcer la capacité des
décideurs de la région à poursuivre à la fois l'ajustement structurel et
la diversification économique ».
D'autres recommandations
comprennent l'élaboration d'un guide sur la formulation et la mise en
œuvre de la politique industrielle, un recueil de bonnes pratiques sur
la diversification économique et l'établissement de communautés de
pratique sur la diversification économique et la transformation
structurelle pour continuer sur cette lancée.
Le représentant de
la CEA suggère également que « les conseils d'experts des pays qui ont
réalisé avec succès une transformation similaire, tels que Singapour et
Dubaï, peuvent être impliqués pour informer ces processus ».
Le
document final de la réunion, y compris l'ensemble des recommandations,
sera publié ultérieurement. Pendant ce temps, des réunions
trimestrielles seront organisées par le BSR-CA / CEA pour suivre les
progrès de l'opérationnalisation du Consensus de Douala.
Les
participants comprenaient des représentants du Gouvernement camerounais,
des CER, de la CEA, du PNUD, du secteur privé, de la société civile,
des universités et des centres de recherche.
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