L'Allemagne réveille son projet d'installation d'une usine d'engrais chimiques dans le sud-ouest du Cameroun

Photo PRC
(Investir au Cameroun) - Une délégation d’hommes d’affaires allemands,
conduite par Günter Nook , le représentant spécial pour l’Afrique de la chancelière Angela Merkel, était en séjour au Cameroun, du 14 au 18 février derniers.
Après avoir été reçue par le chef de l’Etat, Paul Biya, au Palais de l’Unité dans la matinée du 15 février, une audience a été accordée à l’émissaire allemand, accompagné de Hans-Dieter Stell, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun, par le ministre en charge de l’Economie (Minepat), Louis Paul Motaze. Au menu des discussions, le projet d’implantation d’une usine d’engrais par une firme allemande dans la localité de Limbé (Ferrostaal), région du Sud-Ouest.
La partie allemande a indiqué au Minepat que les discussions de Ferrostaal avec la Société nationale des hydrocarbures (SNH), en charge des questions d’hydrocarbures, achoppent au niveau du coût des matières premières.
« Entre l’intérêt financier d’avoir un prix élevé du gaz ou alors perdre au niveau de la finance, mais gagner en économie globale, le problème est de voir si on perd un peu financièrement sur le prix du gaz qui est vendu à l’entreprise ou alors si on gagne. Car, on aura une entreprise de production d’engrais au Cameroun qui va améliorer l’agriculture, et donc les impôts, les revenus », a répondu le Minepat.
Un préaccord commercial portant sur l’approvisionnement en gaz naturel de la future usine de production d’engrais chimiques à Limbé,  avait été signé en 2013. C’était entre la SNH, Ferrostaal et la société EurOil Limited. Le projet de production d’engrais chimiques devrait nécessiter un investissement de 1250 milliards FCFA, pour une production annuelle de 600 000 tonnes d’ammoniac et 700 000 tonnes d’urée, destinées au marché local et à l’exportation. L'infrastructure sera approvisionnée en gaz, à hauteur de 70 millions de pieds cubes standards par jour.
Les promoteurs de Ferrostaal sont attendus, dans quelques semaines, pour poursuivre les discussions avec les autorités nationales, sur la question du prix du gaz.
S.A

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