Accompagner le développement et le pilotage de son organisation
Par Caroline Selmer |
(Blog des financiers) Toute organisation, en interaction avec un environnement en perpétuel
changement, est elle-même condamnée à évoluer pour survivre et se
développer. Les outils du contrôle de gestion permettent de coordonner
les actions des opérationnels en reliant leurs actions aux enjeux
d’amélioration de la performance de l’organisation.
Préférer le progrès au changement
Progresser
consiste à améliorer ses résultats en opérant mieux, plus vite ou plus
qualitativement, alors que changer impose de faire autrement. Le progrès
se construit
sur les réussites passées et le changement sur les échecs
constatés. Changer est souvent plus difficile que progresser, car
changer modifie le système lui-même, alors que le progrès se déroule à
l’intérieur du système existant.
Le changement est souvent mal
accepté, car il fait peur à ceux qui doivent le mettre en œuvre. Il créé
des gagnants et des perdants. Mais, surtout, il focalise l’énergie sur
les moyens au lieu des résultats. En revanche, le progrès est
généralement bien accepté, car le progrès focalise les esprits sur les
résultats, donc sur la performance.
Une démarche de progrès n’est
pas naturelle, car sa mise en œuvre nécessite que les acteurs concernés
parviennent à travailler ensemble. Il s’agit de donner du sens,
d’avancer pas à pas, de partager les mêmes objectifs, de communiquer
régulièrement
Le rôle du contrôleur de gestion pour accompagner le progrès
Le
contrôleur de gestion participe à la définition des objectifs, au
chiffrage de la mise en œuvre, à l’élaboration et au suivi de la
réalisation du plan d’action. Il met à disposition des managers les
outils de pilotage et les indicateurs adaptés. Il montre les résultats,
et les liens entre les résultats et les progrès réalisés.
Fixer un objectif de progrès atteignable dans un délai court
Les
objectifs doivent être chiffrés qu’ils portent sur les ventes, les
coûts d’achat, les stocks, les délais, le recouvrement, la qualité… Ils
doivent également être déclinés au sein des métiers en s’assurant de la
cohérence des contributions de chacun. Ils peuvent être définis à partir
des bonnes pratiques identifiées dans l’entreprise dans le cadre d’un
benchmarking interne ou sur le marché dans le cadre d’un benchmarking
externe.
Aider chaque entité opérationnelle à agir sur le terrain
Un diagnostic permet de repérer les points faibles « on maîtrise mal et on n’applique pas suffisamment » ainsi que les points forts « on maîtrise bien et on applique toujours ».
Cela conduit à élaborer et mettre en œuvre un plan d’action, dans le
but d’éradiquer les points faibles en les faisant évoluer vers des
points forts et, de s’assurer que les points forts intègrent la culture
d’entreprise « on maîtrise parfaitement et on n’y pense même plus ».
Faire vivre le projet
Un
tableau de bord permet de mesurer l’atteinte des objectifs par des
indicateurs de résultat, mais aussi les moyens et les ressources
utilisés par des indicateurs de processus. Les mesures doivent être
orientées vers la comparaison des progrès et non sur les résultats en
valeur absolue.
Avant de fixer de nouveaux objectifs, il est
important de prendre le temps du retour d’expérience afin de mesurer
l’efficacité de la démarche. Il y a lieu d’être vigilant sur des aspects
inconnus jusqu’alors, qui lorsqu’ils apparaissent s’avèrent de
véritables faiblesses : « on n’y a pas encore pensé et on n’a jamais vraiment essayé ».
Le
contrôleur de gestion se doit d’adopter une attitude positive,
constructive et optimiste pour contrer le caractère parfois ingrat de sa
mission, puisque les opérationnels ne sont pas souvent demandeurs. Sa
connaissance approfondie de l’entreprise lui assure de la crédibilité
vis-à-vis des opérationnels.
Au sein de groupes industriels et commerciaux, Caroline Selmer a acquis une
expérience variée dans la fonction financière : contrôleur financier,
chargée de mission, controler, directeur du contrôle de gestion.
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