Ces éléments à prendre en compte pour bien s’implanter à l’international
Bruno Demolin, DG Evernex |
(Journaldunet) Les entreprises souhaitant conquérir de nouveaux marchés
doivent éviter certaines erreurs pour ne pas entraver leur
développement.
Ne pas brûler les étapes
Avant d’envisager une
extension à l’international, une entreprise doit répondre à un besoin client : il est
plus sage de s’implanter sur un nouveau marché en ayant obtenu au préalable un
contrat plutôt que de s’y introduire dans une logique de conquête. Ce premier
client sera le pilier d’un plan de développement plus global, avoir des
références et un réseau inspirera davantage confiance et permettra, par la
suite,
de s’implanter en ayant des bases solides.Ne pas négliger les zones géographiques complexes
Certains pays, marqués par un climat
politique instable, peuvent effrayer les entreprises. Néanmoins, ces régions ne
sont pas exemptes de besoins, représentant un potentiel de business non
négligeable !
S’y implanter peut permettre à une entreprise
de développer sa stratégie commerciale, son carnet d’adresses et s’imposer ainsi
comme une référence en tant qu’interlocuteur international privilégié. Cette
stratégie est porteuse de croissance et permet notamment de pouvoir investir, par
la suite, dans d’autres pays.
Maintenir la culture d’entreprise en s’adaptant aux contraintes locales
Une des erreurs les plus communes est de
recruter massivement sur place lors de la création d’une nouvelle filiale à
l’étranger, il vaut mieux s’assurer que les fondements de la culture
d’entreprise soient transmis par les dirigeants des filiales aux équipes locales.
Maintenir et transmettre les valeurs du groupe à l’autre bout du monde est un
challenge qui repose sur une bonne connaissance de la culture d’entreprise.
Le choix du profil qui plantera le drapeau de
la société à l’étranger reste délicat. C’est un risque, pour le salarié, comme
pour l’entreprise. La décision finale doit s’orienter vers un profil ayant
acquis au moins cinq ans d’expérience au sein de la maison mère.
Pour répondre au besoin d’adaptation culturel,
il ne faut pas, en revanche, hésiter à se faire accompagner par des
prestataires et personnels locaux. Même si, la culture d’entreprise représente 90
% du succès d’une société qui choisit de se développer à l’international.
Impliquer le responsable pays
Pour encourager le directeur de filiale dans
cette nouvelle étape du développement de l’entreprise, il peut être sécurisant
de l’intéresser au capital. Ses années d’expérience en feront un bon
actionnaire et cet intéressement agira comme un véritable moteur : la
fidélité et la loyauté récompensées par des challenges profitent à la
croissance de l’entreprise.
Bien organiser sa structure commerciale
Un des défis majeurs de
l’internationalisation est de savoir adapter son offre commerciale au marché
local sans en parler la langue ni en connaître la culture. Il est donc
nécessaire de recruter un profil qui puisse coordonner les équipes initiales
françaises à ces nouveaux défis.
Par ailleurs, il est primordial de favoriser
la communication entre les différentes filiales. L’information doit circuler
comme un supra-conducteur. De nombreux outils informatiques multilingues sont
dédiés à cela. Investir dans des séminaires communs doit aussi être une des
priorités de l’entreprise. Les managers des différentes filiales doivent se
rencontrer, échanger plusieurs fois par an, tant pour garder un esprit
d’entreprise vivace que pour favoriser la croissance de ses filiales.
Travailler à la cohésion de ses équipes
dispersées partout dans le monde peut remplacer un CRM bien construit… du moins
pendant un temps. Mais attention, cela a ses limites : à partir d’un seuil
de croissance atteint, les deux deviennent nécessaires.
De
nombreuses entreprises sont tentées d’aller explorer des horizons qui leur sont
étrangers, voyant en l’internationalisation un fort vecteur de croissance. Il
vaut toutefois mieux privilégier la stratégie à la tendance, aussi séduisante
soit-elle.
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