Lutte contre la fraude fiscale: il faut harmoniser les actions Douane-Impôts

Les responsables des institutions douanières et fiscales d’Afrique centrale sont réunis depuis hier à Yaoundé pour mieux repenser la stratégie. 
Responsive image(Cameroon Tribune) Comment les administrations fiscales et douanières des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) peuvent travailler pour maximiser la mobilisation des ressources internes? Comment ces administrations peuvent travailler pour lutter ou plutôt prévenir la fraude fiscale ?
Les participants au séminaire interrégional
sur l’intégration des missions douanières et fiscales qui se déroule depuis hier à Yaoundé auront certainement les recettes pour parvenir à ces objectifs au terme de la rencontre, le 02 mars prochain.
Mais déjà, au cours de la cérémonie d’ouverture présidée par Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances du Cameroun en présence des directeurs généraux des Douanes et des Impôts, quelques pistes ont été données. Pour Vivekanand Ramburun de l’Ile Maurice, il faut dans un premier temps dépasser les égoïsmes, les attitudes corporatistes, puis mettre un accent sur l’échange d’informations entre les administrations, harmoniser les systèmes informatiques, faire des formations croisées; mais aussi des contrôles conjoints.
C’est sans doute au prix de ces astuces que l’Ile Maurice a pu implémenter ce processus d’intégration qui semble produire des résultats probants aujourd’hui. Car il faut le savoir, le défi de la mobilisation des ressources internes n’est pas des moindres. La lutte contre les fraudes fiscales apparaît comme l’un des moyens pour y parvenir.
Au Cameroun, ce système, bien implémenté, va contribuer à aboutir à la vision du gouvernement cette année, à savoir une «mobilisation des ressources internes comme principal levier du financement du budget de l’Etat».
Dans son discours, le Minfi a indiqué que «la signature d’un protocole entre les deux administrations pour conduire de manière conjointe leurs actions, l’élaboration d’une monographie de risques conjointes et l’échange d’informations automatisés qui facilitent l’action des deux administrations sont des démarches qui ont porté des fruits en matière d’assainissement de l’assiette fiscale avec des informations plus à jour, plus cohérentes et plus pertinentes».
On pourrait dans ce contexte avoir un environnement sain et propice aux affaires. De nombreux exposés vont meubler ce séminaire qui réunit une dizaine de pays à l’initiative du centre régional d’assistance technique pour l’Afrique centrale (Afritac centre).
Aïcha NSANGOU

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