«Les porteurs de projet TIC auront un cadre pour s’exprimer»

Responsive image(Cameroon Tribune) Minette Libom Li Likeng, Ministre des Postes et Télécommunications.
Quels sont les chantiers du ministère des Postes et Télécommunications pour 2018?
Nous allons déjà consolider ce que nous avons entrepris en 2017. L’année dernière, nous avions pour mission principale de commencer à mettre en œuvre le plan stratégique 2020. Mais il ressort que les actions sont un peu timides parce que la transformation numérique tarde à prendre corps
au niveau de l’administration et des entreprises. Pendant notre conférence, chacune des structures sous tutelle a fait l’évaluation du septennat. Nous devons donc améliorer, renforcer la transformation digitale de la poste pour qu’elle puisse répondre aux attentes des utilisateurs et particulièrement, une action vers l’inclusion financière. Nous avons annoncé au premier trimestre, le dévoilement d’un projet phare dans ce sens va faire que ceux-là qui croyaient jouer avec le numérique commencent à comprendre qu’il faut s’y intéresser. Nous devrions également travailler à la densification des infrastructures, à la poursuite du processus d’assainissement, à la mise en place d’une saine concurrence entre les acteurs à travers une régulation plus efficace, à l’amélioration de la gouvernance. Tout ceci pour conduire notre pays à l’émergence numérique à l’horizon 2020.
2018 sera donc l’année de la transformation digitale du Cameroun…
Pour adresser avec succès les grands défis du septennat, notre ministère doit devenir le champion de l’économie numérique. Le Minpostel est appelé à jouer un rôle déterminant pour mettre l’environnement qu’il faut pour que l’économie numérique décolle. Nous ne pouvons pas le faire seuls. Il faudrait que le public soit informé qu’il est indispensable de faire le saut de l’utilisation des Tic. Notre feuille de route est pleine et surtout réalisable. Le développement de l’économie numérique est conditionné par la mise en place des pôles d’excellence en matière de formation. Certaines choses sont mal faites parce que le personnel n’est pas bien formé. Voilà pourquoi nous nous réjouissons de l’Ecole de poste qui a été transformée par un texte du chef de l’Etat en une école d’enseignement supérieure technique et nous voulons donc faire de Sup’ptic un pôle d’excellence. Je ne peux pas oublier la jeunesse. Ils ont plus besoin d’un environnement adéquat que d’argent. Nous croyons qu’au cours de l’année 2018, les jeunes porteurs de projet numérique auront un cadre idoine pour s’exprimer et vous verrez comment les choses vont s’accélérer.
Cette année, le consommateur des services de téléphonie mobile, peut-il espérer que la qualité des prestations sera meilleure?
Nous veillerons à la stricte mise en œuvre des recommandations issues de l’audit de la qualité de service des réseaux des opérateurs de communications électroniques. Pour 2018, en plus de ce qui avait déjà été engagé l’année dernière, nous allons mettre l’accent sur l’assainissement du secteur. Les recommandations formulées n’esquivent pas les problèmes liés à la régulation et soulignent l’urgence de la mise en place d’une véritable veille technologique au sein de l’Art.
Aïcha NSANGOU

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