Diversification de l’économie: café et banane à la relance
(Cameroon Tribune) Les deux produits au cœur de la tournée économique effectuée les 25 et 26 janvier par le Minepat dans le Moungo.
De fait, à chacune de ses haltes, que ce soit sur le site de l’usine en cours de redémarrage de la Société des plantations de Mbanga (Spm), active dans la banane dessert mais à l’arrêt depuis 2013, à Melong, terre de café, ou à Nkongsamba, où de nombreux producteurs ont été rencontrés, le Minepat a tenu un discours constant. Le pays doit s’assurer une économie diversifiée, afin de consolider cette résilience qui lui a permis de mieux supporter que d’autres Etats de la sous-région, la crise consécutive à la baisse des cours du pétrole. Et si le Cameroun, en plus confronté à des problèmes sécuritaires persistants, a signé un accord – triennal – avec le Fmi, il faudrait qu’au terme dudit accord, les conditions d’une économie plus résistante aient été créées.
Le café est une source de richesse, la banane aussi. Le Minepat l’a rappelé à plus d’une occasion lors de sa tournée. S’agissant par exemple du premier produit, il a fourni quelques chiffres, qui donnent une idée des marges potentielles à réaliser dans la filière : 75% du café consommé au Cameroun vient de l’étranger, et moins de 5% de la production nationale est transformée localement. « Le challenge est de produire et de transformer davantage. Des débouchés existent », a assuré Louis Paul Motaze, évoquant l’Agoa, l’Accord de partenariat avec l’Union européenne, et l’Afrique de l’Ouest. A elle seule, la société Synergie Nord-Sud compte passer de 450 tonnes de café transformé par an à 7000 tonnes à l’horizon 2020, générant au passage 500 emplois directs et 6 600 emplois indirects. Il y a donc bon espoir.
Espoir pour la filière banane aussi, surtout au sein des populations de Mbanga, qui attendent impatiemment le retour au premier plan de la Spm. Il y a une dizaine de jours, un administrateur provisoire a été désigné par décision de justice. Et Claude Ghouzi a promis, entre autres choses, qu’une attention particulière sera portée à la question des arriérés de salaire. L’entreprise, qui a atteint un pic de production de 40 000 tonnes il y a dix ans, comptait 1 200 employés en 2013 et plus de 2 500 en 2008, année au cours de laquelle une partie de son patrimoine a été détruit du fait des émeutes.
Dans la même filière, le Minepat a également visité les Plantations du Haut-Penja (Php). L’entreprise, du fait de conditions climatiques défavorables (vents violents notamment), a perdu 11 000 tonnes de banane – d’où une baisse de production qui a entraîné la perte par le Cameroun de la première place dans la production de banane en Afrique, au profit de la Côte d’Ivoire. En 2016, la production de la Php a été de 172 440 tonnes.
888 millions de F environ. La somme a
été octroyée ce vendredi 26 janvier par le Minepat à l’entreprise
Synergie Nord-Sud, spécialisée dans la transformation du café. Le
protocole d’accord
relatif à cet appui au secteur privé a été signé dans
l’enceinte de l’usine, à Nkongsamba, par le ministre de l’Economie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze,
et le promoteur de l’entreprise, Aimé Njiakin. L’opération a constitué
une des étapes de la tournée économique effectuée par le Minepat les 25
et 26 janvier dans le Moungo, à l’effet de relancer les filières café et
banane, dans un souci de diversification de l’économie camerounaise.De fait, à chacune de ses haltes, que ce soit sur le site de l’usine en cours de redémarrage de la Société des plantations de Mbanga (Spm), active dans la banane dessert mais à l’arrêt depuis 2013, à Melong, terre de café, ou à Nkongsamba, où de nombreux producteurs ont été rencontrés, le Minepat a tenu un discours constant. Le pays doit s’assurer une économie diversifiée, afin de consolider cette résilience qui lui a permis de mieux supporter que d’autres Etats de la sous-région, la crise consécutive à la baisse des cours du pétrole. Et si le Cameroun, en plus confronté à des problèmes sécuritaires persistants, a signé un accord – triennal – avec le Fmi, il faudrait qu’au terme dudit accord, les conditions d’une économie plus résistante aient été créées.
Le café est une source de richesse, la banane aussi. Le Minepat l’a rappelé à plus d’une occasion lors de sa tournée. S’agissant par exemple du premier produit, il a fourni quelques chiffres, qui donnent une idée des marges potentielles à réaliser dans la filière : 75% du café consommé au Cameroun vient de l’étranger, et moins de 5% de la production nationale est transformée localement. « Le challenge est de produire et de transformer davantage. Des débouchés existent », a assuré Louis Paul Motaze, évoquant l’Agoa, l’Accord de partenariat avec l’Union européenne, et l’Afrique de l’Ouest. A elle seule, la société Synergie Nord-Sud compte passer de 450 tonnes de café transformé par an à 7000 tonnes à l’horizon 2020, générant au passage 500 emplois directs et 6 600 emplois indirects. Il y a donc bon espoir.
Espoir pour la filière banane aussi, surtout au sein des populations de Mbanga, qui attendent impatiemment le retour au premier plan de la Spm. Il y a une dizaine de jours, un administrateur provisoire a été désigné par décision de justice. Et Claude Ghouzi a promis, entre autres choses, qu’une attention particulière sera portée à la question des arriérés de salaire. L’entreprise, qui a atteint un pic de production de 40 000 tonnes il y a dix ans, comptait 1 200 employés en 2013 et plus de 2 500 en 2008, année au cours de laquelle une partie de son patrimoine a été détruit du fait des émeutes.
Dans la même filière, le Minepat a également visité les Plantations du Haut-Penja (Php). L’entreprise, du fait de conditions climatiques défavorables (vents violents notamment), a perdu 11 000 tonnes de banane – d’où une baisse de production qui a entraîné la perte par le Cameroun de la première place dans la production de banane en Afrique, au profit de la Côte d’Ivoire. En 2016, la production de la Php a été de 172 440 tonnes.
Commentaires
Enregistrer un commentaire