Transformation: un trésor dans les troncs de bananier
Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
Les
contours et perspectives discutés lors d’une rencontre entre des
investisseurs franco-camerounais et le ministre Clémentine Ananga
Messina.
Le
ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement
rural chargé du monde rural (Mindel minader), Clémentine Ananga Messina a
reçu
en audience un groupe d’investisseurs franco-camerounais, lundi
dernier à Yaoundé. Dans leur mallette, un projet de transformation de
tronc de bananier. « Nous avons voulu nous rapprocher du Minader dans le
souci d’une production pérenne de cette matière première utile pour nos
futures usines », a expliqué Roger Samuel Eto, directeur général de
l’entreprise Eto’s Farm, spécialisée dans le placage de tronc de
bananier.
D’après
Vladimir Hayot coprésident de l’entreprise Fibe and Co, détentrice du
brevet de transformation du tronc de bananier, ce matériau constitue une
véritable mine d’or. « Grâce au procédé de transformation que nous
avons mis sur pied depuis quelques années, nous réussissons à extraire
le cœur de bananier », a-t-il expliqué. Une matière première à partir de
laquelle il est possible de fabriquer des revêtements muraux, des
objets de décoration extérieure et intérieure et même des tableaux de
bord de véhicules. Déjà présente en Asie et en Europe, l’entreprise a
souhaité développer son activité en Afrique et en particulier au
Cameroun, grand producteur de banane-plantain. Admirative et convaincue
des perspectives qu’offre ce projet, le ministre Clémentine Ananga
Messina a donné aux investisseurs des stratégies pour une implémentation
fructueuse. Pour ce faire, elle a orienté ses hôtes vers la région de
l’Est, premier bassin de production de banane-plantain.
D’après
Roger Samuel Eto, le projet devrait prendre corps en 2016 avec la
construction de l’usine de transformation en milieu d’année et
l’installation des équipements prévus pour la fin de la même année. « Il
sera question de produire environ 100 000 m2 de plaquage par an »,
a-t-il annoncé. La production vise le marché local et africain avec une
exclusivité de commercialisation et de transfert de technologie pour le
Cameroun. Cependant, une partie de la production sera destinée à Fibe
and Co qui a fait une réservation avec un contrat d’achat ferme.
Commentaires
Enregistrer un commentaire