La BAD veut capitaliser le potentiel camerounais
Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
La résolution rentre dans le cadre de la stratégie d’intervention de l’institution dans le pays de 2015 à 2020, présenté au cours d’un séminaire hier à Yaoundé.
La résolution rentre dans le cadre de la stratégie d’intervention de l’institution dans le pays de 2015 à 2020, présenté au cours d’un séminaire hier à Yaoundé.
Infrastructures
et gouvernance sectorielle.
Tels sont les piliers majeurs de la stratégie d’intervention de la
Banque africaine
de Développement (BAD) au Cameroun sur la période
2015-2020. Le futur plan d’action de l’institution financière a fait
l’objet d’un séminaire de dialogue entre le gouvernement et
l’institution financière, coprésidé par le ministre de l’Economie, de la
Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel
Nganou Djoumessi et le représentant résident de la BAD au Cameroun,
Racine Kane. Dans leurs allocutions respectives, les deux présidents ont
procédé à l’évaluation de l’exercice 2010-2014 écoulé, tout en
esquissant la stratégie d’intervention de l’institution financière au
Cameroun pour l’échéance à venir.
Bilan de la stratégie-pays 2010-2014
La performance globale du portefeuille
de la banque au Cameroun en 2014 est jugée satisfaisante. L’appréciation
commune aux deux principaux orateurs est relative aux excellents
résultats engrangés soit une notation moyenne de 2,36 sur une échelle de
3, contre 3,30 en 2013 et 2,15 en 2012. En effet, la stratégie
2010-2014 a porté sur 19 opérations dont 11 nationales, quatre
régionales et quatre relevant du secteur privé. Le tout estimé à 608,8
millions d’unités de compte avec un taux d’encaissement global de
46,07%. D’après le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, cette tendance à
l’amélioration a valu au Cameroun d’être élevé au rang de pays
« mixte », c'est-à-dire, bénéficiant entre autres des ressources des
guichets non-concessionnels du groupe de la banque mondiale et de la
banque africaine de développement. Ce statut qui, par ailleurs, lui
offre l’opportunité d’atténuer l’impact de la chute du cours du pétrole
tout en poursuivant le financement de la croissance économique. Le
Minepat a tout de même relevé des insuffisances dues à l’état de
maturité des projets et les lenteurs dans l’exécution ont été observés.
Perspectives pour la période 2015-2020
La Bad compte, dans un premier temps,
aider le Cameroun à travers le renforcement des infrastructures pour une
croissance inclusive et durable. Pour Racine Kane, il s’agira de
promouvoir la chaîne de valeur des filières agropastorales et de
renforcer l’intégration régionale (Cemac et Ceeac). En outre, il sera
question pour l’institution de renforcer la gouvernance en palliant aux
insuffisances des cadres de régulation pour assurer la pérennisation des
investissements. Vieille de 43 ans, la coopération entre le Cameroun et
la BAD a abouti au financement de 93 projets pour un montant d’environ
1,466 milliard d’unités de compte soit, plus de 1200 milliards de F Cfa.
Racine Kane s’est dit optimiste pour les projets à venir au regard du
succès de la stratégie précédente. Toutefois, il estime qu’il faudra
redéfinir les attitudes pour relever la performance du portefeuille de
la BAD.
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