Priorité à l’audit des performances dans les Finances publiques
Par Félicité BAHANE, Cameroon Tribune
C’est
la recommandation faite à la fin, vendredi à Yaoundé, de la formation du
personnel du Minfi à l’usage du nouvel outil de contrôle.
C’est désormais connu de tous : le Cameroun est en pleine réforme
des finances publiques. L’on part d’un modèle centré surla budgétisation sur les moyens, pour la budgétisation par programme, avec la recherche de la performance. Face à la nouvelle donne, le personnel de la Division du contrôle budgétaire, de l’audit et de la qualité de la dépense (DCOB) du ministère des Finances était contraint de se mettre à la page. D’où le séminaire de formation en « Audit de performance » organisé à leur intention du 15 juin ou 10 juillet derniers à Yaoundé. Une formation qui s’est donc achevée vendredi dernier, sous la présidence de Serge Dieudonné Ntsek, chef de la DCOB. Il explique que « nous, en tant que structure de contrôle, devons-nous arrimer à ce changement. C’est-à-dire partir du simple contrôle de régularité pour migrer vers le contrôle de performance ».
Les
participants au séminaire assurent avoir acquis des éléments nécessaires
pour être aptes à utiliser les méthodes, les processus et les
techniques de conduite des missions de contrôle budgétaire et des
missions d’audit de performance. Mais aussi les éléments de
différenciation : « Le contrôle consiste à détecter les fraudes alors
que l’audit est un instrument d’aide à la décision, du fait qu’il
accompagne le manager dans l’atteinte de ses objectifs », explique
Nsangou Idrissou, représentant des lauréats. Tous s’en sortent
d’ailleurs avec des attestations de fin de formation bénéficiant de la
certification selon le référentiel ISO 9001.
Sur la
nécessité de cette formation, le représentant du Minfi renchérit,
soulignant qu’« aujourd’hui, les résultats sont les finalités de
l’action administrative. D’où le passage du simple contrôle de
régularité à l’audit de performance. Un audit qui doit permettre à
l’ordonnateur, au manager et au décideur de savoir quels sont les
blocages à son action et quelles sont les mesures correctives à apporter
pour que cette action soit performante, porte des fruits et impacte sur
les cibles finales ». Place donc à l’action, afin de parvenir à une
dépense qui allie régularité et performance.
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