La Corée s’associe avec 8 pays D’afrique et le groupe de la Banque Mondiale pour renforcer les compétences en sciences appliquées, ingénierie et technologie

La Corée s’associe avec 8 pays D’afrique et le groupe de la Banque Mondiale pour renforcer les compétences en sciences appliquées, ingénierie et technologieAvec le soutien du Groupe de la Banque mondiale, huit pays d’Afrique collaborent avec la République de Corée pour renforcer leurs ressources humaines et développer sur place les compétences en sciences appliquées, ingénierie et technologie.
De hauts responsables de l’Institut coréen
de développement sont à Addis-Abeba cette semaine pour évoquer avec les représentants des pays concernés (Cameroun, République démocratique du Congo,Éthiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Sénégal et Tanzanie) des projets visant à assurer la transformation de certains secteurs prioritaires.Cette conférence de haut niveau est organiséesous l’égide du gouvernement éthiopien et du Groupe de la Banque mondiale.
« L’Éthiopie se réjouit de recevoir cette manifestation, car nous savons pertinemment qu’il y a beaucoup à gagner de rapprochements avec de nouveaux partenaires et investisseurs comme la Corée, souligne Kabba Urgessa, ministre d’État pour l’enseignement supérieur de l’Éthiopie.Nous sommes particulièrement sensibles au fait que ce partage de connaissances intervienne dans un cadre structuré et efficace, ce qui permet d’en maximiser les bénéfices pour plusieurs pays. »
« La République de Corée est tout à fait disposée à appuyer la croissance socioéconomique des pays d’Afrique, affirmeSiwook Lee, directeur exécutif du Centre international pour le développement de l’Institut coréen de développement.Nous sommes convaincus que le continent africain deviendra un pôle majeur de la croissance et sommes pour cela prêts à nouer des partenariats avec d’autres pays d’Afrique afin de renforcer, à travers notreProgramme de partage des connaissances, leurs capacités d’élaboration et de mise en œuvre de politiques. »
En à peine 50 ans, la Corée a su passer du statut de pays dépendant de l’aide à celui de pays donateur, grâce à une croissance économique rapide garante de sa prospérité :le revenu par habitant y est en effet passé de 67 dollars au début des années 1950 à 22 670 dollars en 2012. Et cette progression a été notamment possible grâce à de lourds investissements dans l’éducation et la formation.
« L’expérience unique de la Corée, un pays mis à genoux par la guerre et qui est aujourd’hui un champion économique incontesté peut servir d’exemple pour d’autres pays sur le point d’entamer leur transformation et, à la Banque mondiale, nous nous réjouissons de pouvoir faciliter ces échanges », déclare Haleh Bridi, directrice des programmes et partenariats régionaux au sein de la Région Afrique du Groupe de la Banque mondiale.
S’étant elle-même inspirée du modèle des économies avancées, la Corée sait à quel point le partage des connaissances peut ouvrir des perspectives novatrices et efficaces au service du développement économique.C’est ce qui a conduit le ministère coréen de
la Stratégie et des Finances à lancer en 2004 un nouveau modèle de coopération pour le développement axé surun programme de partage des connaissances. Le but est de partager l’expertise coréenne en matière de développement, d’aider les pays partenaires et de combler les déficits de connaissances.
Les pays africains cherchent pour leur part des clés pour mieux appréhender certains secteurs économiques durement pénalisés par le manque actuel d’investissements dans les compétences techniques.Dans son exposé, le professeur Taeyoon Kim, de l’université nationale de Séoul, reviendra ainsi sur le manquede compétences techniques dans le secteur agricole du Rwanda, en étayant son analyse sur l’expérience de la Corée.
La conférence est organisée par le Partenariat pour le développement des compétences en sciences appliquées, ingénierie et technologies (PASET), une initiative conjointe de la Banque mondiale et de pays africains lancée en 2013. Reposant sur une collaboration public/privé et internationale, le PASET a pour vocation de développer tout l’éventail des compétences, du deuxième cycle secondaire à la recherche, en passant par l’enseignement technique et professionnel et le supérieur.Cette approche systémique du renforcement des compétences pour les secteurs prioritaires vise à accélérer la constitution d’un vivier de main-d’œuvre de qualité capable d’aider les pays africains à réussir leur transformation socioéconomique
Source: camernews

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