Place aux réalisations physiques dans la Compétitivité des filières de croissance

Par Félicité BAHANE, Cameroon Tribune
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Evelyne Françoise Soua
Les conditions de décaissement des 17,5 milliards F nécessaires finalement levées. Le comité de pilotage du projet a fait le point vendredi à Yaoundé.
L’accord de financement du Projet de compétitivité des filières de croissance (PCFC) a été signé entre le gouvernement et la Banque mondiale en octobre 2010 et sa mise en vigueur déclarée en avril 2011, pour une période de cinq ans. Aujourd’hui, quatre ans après sa mise en œuvre et à neuf mois de la date prévue
pour la clôture dudit projet, pratiquement rien n’a été réalisé sur le terrain. Pourtant, l’on se réjouit au sein du comité de pilotage du PCFC, dont la 4e session s’est tenue vendredi dernier à Yaoundé, sous la présidence du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi. La raison de cette jubilation est une annonce faite par Evelyne Françoise Soua Ntyam, coordonnatrice du projet. « Nous avons réussi à lever les conditions de décaissement des fonds du projet. C’est un point essentiel, parce que dans les accords de crédits avec les partenaires financiers, tant que ces conditions n’étaient pas réunies, on ne pouvait pas passer à l’étape suivante. Aujourd’hui, le projet n’est plus sous condition et c’est un avantage très significatif », assure-t-elle. Soulignant que désormais, « nous passons à la phase de réalisation physique ». Les fonds en question s’élève à 30 000 000 de dollars US, soit plus de 17,6 milliards F.
Bien qu’il ne reste plus que neuf mois, la coordonnatrice du PCFC affirme que tout est mis en œuvre, avec la Banque mondiale et les administrations concernées, pour réaliser un maximum d’activités. « Nous avons par exemple accéléré le processus de passation des marchés. Par ailleurs, nous allons vers nos partenaires pour qu’ils réagissent un peu plus rapidement. Bref, nous sommes engagés dans une dynamique afin de réaliser le maximum possible. » C’est ainsi qu’au sortir de la session de vendredi dernier, des recommandations ont été formulées dans ce sens : Le comité de pilotage a prescrit la nécessité d’arrêter un modèle de gestion des équipements et infrastructures en cours d’acquisition ou de réalisation, aussi bien dans le secteur du bois que du tourisme. Aussi, le comité a-t-il prescrit l’exécution du projet dans la limite des délais, précisant que la prolongation souhaitée viserait plutôt à consolider les acquis de sa mise en œuvre.
Pour mémoire, rappelle le Minepat, « le PCFC est l’un des instruments du gouvernement, qui axe sa nouvelle stratégie sur les filières les plus prometteuses pour accélérer la croissance et créer des emplois. Ceci grâce à l’investissement privé et la diversification des exportations à fort rapport économique ». Et les filières retenues à ce niveau sont le bois et l’écotourisme. Le PCFC est actuellement lancé dans la création des centres de transformation du bois et la fourniture des techniques et équipements de pointe aux artisans et aux PME. Pour ce qui est du tourisme, l’accent est mis sur le développement des sites, notamment les plages de Kribi, le Mont Cameroun et les chefferies traditionnelles de l’Ouest et du Nord-Ouest, entre autres.

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