Les opérateurs économiques français séduits
Par Jean Francis BELIBI, Cameroon Tribune
Les opportunités qu’offre le pays ont été présentées aux
investisseurs privés qui se trouvaient dans la suite du président
Hollande.
« Nous étions dans un environnement qui a décuplé mon envie et mon
confort sur le pays Cameroun. La phrase la plus importante, c’est quand
on nous a dit que le Cameroun représente à lui tout seul l’Afrique dans
un pays ».
Sébastien Bazin a ainsi résumé la satisfaction de la plupart
de ses compatriotes dans le cadre de la rencontre économique entre le
gouvernement camerounais et les investisseurs privés français. Le
président directeur général du groupe Accor Hôtels, n’a donc pas caché
son intérêt pour le Cameroun. Cette rencontre qui se tenait en marge de
la rencontre entre les présidents français et camerounais au palais de
l’Unité avait pour thème principal : « Les perspectives des
investissements français au Cameroun et leurs modes de financement ».
Elle a été ouverte, au nom du président de la République, par le
ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du
territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi. En présence de près
d’une dizaine de ses collègues du gouvernement, des représentants des
groupements inter patronaux et d’une vingtaine d’opérateurs économiques
privés français avec à leur tête, Anne Paugam, directeur général de
l’Agence française de développement (AFD).
Il faut dire que les différents membres du gouvernement camerounais
qui ont pris la parole au cours de cette rencontre ont su trouver les
mots justes pour convaincre leurs interlocuteurs. Le Minepat a présenté
les grands projets structurants dits de première génération qui sont en
cours dans divers domaines, notamment dans les domaines des transports,
de l’énergie, des TIC, du gaz, le renforcement de la gouvernance
administrative, économique et financière. Tout ceci vise à améliorer le
climat des affaires. Avec un taux de croissance projeté à plus de 6% en
2015 et la perspective de la création de 350 000 emplois au cours de
cette année. « Au Cameroun, vous êtes pratiquement en Europe sans aller
chercher plus loin », a indiqué le ministre de l’Agriculture et du
Développement rural (Minader), Essimi Menye.
Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du
territoire a rappelé que toutes les mesures mises en place par les
pouvoirs publics pour encourager l’installation d’un secteur privé
viable, avec notamment la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à
l’investissement privé en République du Cameroun, une stabilité
politique qui fait du pays un havre de paix, des ressources naturelles
abondantes, des atouts touristiques non négligeables, des procédures
administratives simplifiées avec la création d’un guichet unique et des
Centres de formalités de création d’entreprises, des infrastructures de
communication et de télécommunications modernes… Toutes choses qui
avaient amené le président de la République, lors de sa rencontre du 31
janvier 2013 avec le patronat français à inviter les investisseurs
français à conclure des joint-ventures avec leurs homologues
camerounais, à s’installer dans nos zones économiques ou à en créer
eux-mêmes. Un appel qui semble avoir été entendu, puisque de l’avis de
Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et Moyennes
entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) à
relever que depuis cette année-là, 72 entreprises françaises se sont
installées au Cameroun.
En somme, « le Cameroun est un bon risque. Investir au Cameroun c’est
le moment », a conclu Emmanuel Nganou Djoumessi. L’occasion était bonne
pour des échanges bilatéraux, comme ont pu le constater les hommes
d’affaires français et leurs homologues camerounais.
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