Le Cameroun est «un géant de l’électricité qui est sur les starting-blocks», selon le DG de l’Arsel
Le directeur général de l’Agence de régulation de l’électricité (Arsel), Jean Pierre Kedi (photo), compare le Cameroun à un «géant de l’électricité, qui est encore sur les starting-blocks».
En effet, illustre-t-il, avec le potentiel hydro-électrique dont
dispose le pays, si chacune des 360 communes camerounaises lance un
projet visant à produire seulement «10 MW grâce aux petites chutes d’eau, soit par la biomasse», cela ferait plus que tripler, en un laps de temps, la capacité actuelle du pays (1000 MW).
Par
ailleurs, en s’appropriant l’énergie solaire, par exemple, les
populations camerounaises pourraient considérablement contribuer à
relever l’offre énergétique. «Chacun
peut acheter
des panneaux solaires et les installer sur son toit, avoir
de l’énergie pour lui-même et, lorsqu’il est en surplus, le réinjecter
dans le réseau. N’ayant que 1000 MW disponibles et tenant compte du fait
qu’il y a un million de consommateurs, si chaque consommateur nous
donnait 2 MW, on aurait déjà le double de ce qui est disponible
aujourd’hui», soutient-il.
Mais à côté de ces «mini-solutions»,
dixit Jean Pierre Kedi, le Cameroun est actuellement engagé dans de
gigantesques projets énergétiques, qui devront sur le moyen terme
changer la configuration du secteur de l’électricité dans le pays. En
effet, pas moins de trois barrages (Lom Pangar, Mekin, Memvé’élé) sont
actuellement en construction. Au moins trois centrales hydro-électriques
de 300 à 400 MW sont en phase de projet (Limbé avec Eranove, Makay à
l’Est du pays avec Platinum Power, et Natchigal avec Rio Tinto, EDF et
la SFI).
A
côte de l’hydro-électricité, dont le potentiel global du pays est
estimé entre 13 000 et 15 000 MW, le Cameroun dispose d’indéniables
atouts en matière de solaire, d’éolien et de biomasse, qui sont autant
de solutions n’ayant véritablement pas encore été explorées dans le
pays. La faute au manque de financements et le désintérêt des
investisseurs, qui n’affluent pas encore au Cameroun, pays dont les
besoins d’investissements dans le secteur de l’électricité sur les 10
prochaines années sont estimés à 3700 milliards de francs Cfa, selon
Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité.
BRM, Investir au Cameroun
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