Cameroun-Union européenne: les Ape au menu de la Fiac

ImageLe point sur ces accords dressé lors d’une conférence-débat jeudi dernier à Douala.
(Cameroon Tribune) Le programme l’annonçait : la Foire internationale des Affaires et du Commerce (Fiac) de Douala, ce ne serait pas uniquement des achats de biens de consommation, des tours en manège ou sous le stand des animations érigé par une société brassicole bien connue.
Le menu prévoit aussi des conférences-débats, et le premier exercice du genre a eu lieu jeudi 29 mars, portant sur les Accords de partenariat économique (Ape) entre le Cameroun et l’Union européenne. Occasion, entre autres choses,
de dresser un bilan de l’accord.
On apprendra ainsi, notamment de Raphaël Hamadjam (Photo), chargé d’études à la direction générale de la douane, qu’au 28 février 2018, ce bilan présente des pertes fiscales (sommes que la douane n’a plus prélevées, du fait de l’accord) de 2,6 milliards de francs, après quelque 19 mois de démantèlement tarifaire.
« Il faut souligner que ces pertes fiscales sont en fait des gains de recettes pour les opérateurs », explique M. Hamadjam. Qui ajoute que les marchandises ayant bénéficié de cette préférence UE sont d’une valeur de 96 milliards, et que 301 opérateurs ont pu tirer profit de cette facilité, pour à peu près 2 800 opérations douanières.
(Lire Accords de partenariat économique : 96milliards Fcfa de marchandises déjà engrangés)

Rappelons que Cameroun et UE en sont à la deuxième phase de démantèlement tarifaire. Depuis le début de l’accord, les produits principalement concernés sont des machines et appareils mécaniques employés dans nos industries, des outils de production.
Concernés également, des matières premières comme le clinker (utilisé pour la production de ciment), et des intrants dans l’industrie brassicole. Engrais, pesticides, papiers, cartons et produits pharmaceutiques entrent aussi dans cette liste qu’on peut dresser au bout de 19 mois, s’agissant de la préférence UE.
Si, dans l’absolu, des pertes de recettes sont réelles pour la douane, elles sont jugées « relativement minimes », par le responsable susmentionné. « Au bout de 19 mois nous en sommes à 2,6 milliards de pertes, mais il faut signaler qu’en un an, la douane collecte plus de 700 milliards F.
Au cours de l’année 2017 par exemple, elle a collecté près de 732 milliards F », indique-t-il.
Alliance NYOBIA

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