L'Association camerounaise pour la défense des contribuables interpelle le gouvernement au sujet des droits d'accises sur les emballages
(Investir
au Cameroun) - L'Association camerounaise pour la défense des droits
des contribuables (Acdc) a saisi le 9 avril, le gouvernement au sujet de
la loi de finances 2018 qui instaure un droit d'accises de « 5 FCfa par unité d'emballage non retournable » ; ce qui est considéré par l’Acdc comme une « injustice fiscale ».
L’association
explique que le droit d'accises en principe est une taxe sur la
consommation de certains produits de luxe, polluants,
c'est-à-dire,
nuisibles à l'environnement ou à la santé de l'homme. C'est un impôt
indirect comme la TVA donc, supporté par le consommateur final.
Seulement, à la différence de la TVA, on peut avoir le choix de payer ou
pas le droit d'accises car, on peut éviter les produits comme l'alcool,
la cigarette, les parfums ou les appareils polluants.
« Mais
lorsqu'on étend le paiement de ce droit à tous les produits, c'est
injuste car tous les produits visés ne sont pas forcément les produits
de luxe ou polluants. Ensuite, si le fabricant décide d'utiliser un
emballage nocif à l’environnement, c'est à lui de supporter les
conséquences du dégât et non le consommateur qui lui aussi est victime.
Nous disons que ces emballages ont un impact sur la santé des
populations. C'est vraiment injuste.», écrit Mouliom Mazou, président de l’Acdc.
L'Association explique qu’elle a saisi le ministre des Finances pour demander la modification de la loi de 2018. « Conscient
des dégâts causés par ces emballages et du souci pour l'Etat de
maximiser ses recettes, l'Acdc propose à la charge des industriels
utilisant ces emballages, une taxe spéciale sur l'utilisation des
emballages plastiques non retournables.», plaide Mouliom Mazou.
S.A
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