Instituts privés de l’Enseignement supérieur: cap sur de nouveaux défis
L’évaluation des 20 ans d’existence et le rapport sur
la tutelle des universités d’Etat présentés vendredi dernier dévoilent
un tableau satisfaisant, mais perfectible.
(Cameroon Tribune) En 1998, quand les premiers établissements privés offrant des formations de l’enseignement supérieur font leur apparition, on dénombre moins de dix établissements avec un effectif cumulé de 2500 étudiants. 20 ans plus tard, on est passé à 240 instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes) avec plus de 120 000 étudiants. Cet effectif représente 20% des effectifs d’étudiants au Cameroun.
De manière générale, les Ipes sont sous la tutelle
des universités d’Etat dont l’encadrement académique permet le respect des standards internationaux dans la dispensation des enseignements. Cette tutelle crédibilise aussi leurs formations et rassure l’opinion que l’Etat s’en porte garant.
Le rapport présenté vendredi dernier rappelle qu’au départ, les Ipes préparaient aux diplômes à cycle court : le BTS, le HND. Mais face à la forte demande des impétrants de continuer leurs études, les formations de niveau de licence et de master sont proposées au point où on dénombre aujourd’hui un total de 680 programmes en licence et 341 en master.
Les Ipes existent dans 14 villes du Cameroun, mais 36% des formations offertes sont concentrées dans la ville de Douala, autant à Yaoundé, 11% à Bamenda. L’université de Douala assure 41% des programmes de formation contre 18% pour l’université de Dschang, 13% Buea, 8% pour les universités de Bamenda et Yaoundé 2, 6% pour l’université de Maroua et 3% pour celles de Ngaoundéré et de Yaoundé 1.
Les filières les plus sollicitées concernent les sciences sociales, commerce et droit avec 43% de programmes, suivi du secteur de santé et de protection sociale : 22%, l’ingénierie, industrie de transformation 15%. Les domaines les moins sollicités sont les sciences (8%), l’agriculture (5%), les arts et lettres (1%). Le rapport relève des faiblesses : l’insuffisance des ressources humaines et logistiques à laquelle s’ajoute la dispersion géographique ne permettent pas l’exercice d’une tutelle efficace et optimale.
Dans les Ipes, les qualifications des enseignants sont encore plus rares. « On peut aussi s’interroger sur le caractère et le fonctionnement non lucratif des Ipes tel que prescrit la loi portant orientation de l’enseignement supérieur de 2001.
C’est ce qui explique qu’une certaine opinion fasse allusion à un processus de marchandisation des formations des universités d’Etat à travers les Ipes », souligne Marcel Fouda Ndjodo, inspecteur des Affaires académiques du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), le service qui a réalisé le rapport.
Il recommande de conditionner le renouvellement des accréditations des Ipes à une évaluation externe conforme aux standards internationaux. Jacques Fame Ndongo considère que les 20 ans d’existence des Ipes correspondait à une phase d’incubation et d’édification. On passe à une autre étape : la phase de développement institutionnel. Le cap devrait être atteint à l’horizon 2025.
(Cameroon Tribune) En 1998, quand les premiers établissements privés offrant des formations de l’enseignement supérieur font leur apparition, on dénombre moins de dix établissements avec un effectif cumulé de 2500 étudiants. 20 ans plus tard, on est passé à 240 instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes) avec plus de 120 000 étudiants. Cet effectif représente 20% des effectifs d’étudiants au Cameroun.
De manière générale, les Ipes sont sous la tutelle
des universités d’Etat dont l’encadrement académique permet le respect des standards internationaux dans la dispensation des enseignements. Cette tutelle crédibilise aussi leurs formations et rassure l’opinion que l’Etat s’en porte garant.
Le rapport présenté vendredi dernier rappelle qu’au départ, les Ipes préparaient aux diplômes à cycle court : le BTS, le HND. Mais face à la forte demande des impétrants de continuer leurs études, les formations de niveau de licence et de master sont proposées au point où on dénombre aujourd’hui un total de 680 programmes en licence et 341 en master.
Les Ipes existent dans 14 villes du Cameroun, mais 36% des formations offertes sont concentrées dans la ville de Douala, autant à Yaoundé, 11% à Bamenda. L’université de Douala assure 41% des programmes de formation contre 18% pour l’université de Dschang, 13% Buea, 8% pour les universités de Bamenda et Yaoundé 2, 6% pour l’université de Maroua et 3% pour celles de Ngaoundéré et de Yaoundé 1.
Les filières les plus sollicitées concernent les sciences sociales, commerce et droit avec 43% de programmes, suivi du secteur de santé et de protection sociale : 22%, l’ingénierie, industrie de transformation 15%. Les domaines les moins sollicités sont les sciences (8%), l’agriculture (5%), les arts et lettres (1%). Le rapport relève des faiblesses : l’insuffisance des ressources humaines et logistiques à laquelle s’ajoute la dispersion géographique ne permettent pas l’exercice d’une tutelle efficace et optimale.
Dans les Ipes, les qualifications des enseignants sont encore plus rares. « On peut aussi s’interroger sur le caractère et le fonctionnement non lucratif des Ipes tel que prescrit la loi portant orientation de l’enseignement supérieur de 2001.
C’est ce qui explique qu’une certaine opinion fasse allusion à un processus de marchandisation des formations des universités d’Etat à travers les Ipes », souligne Marcel Fouda Ndjodo, inspecteur des Affaires académiques du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), le service qui a réalisé le rapport.
Il recommande de conditionner le renouvellement des accréditations des Ipes à une évaluation externe conforme aux standards internationaux. Jacques Fame Ndongo considère que les 20 ans d’existence des Ipes correspondait à une phase d’incubation et d’édification. On passe à une autre étape : la phase de développement institutionnel. Le cap devrait être atteint à l’horizon 2025.
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