Nestlé Cameroun ambitionne de réduire ses importations de matières premières de 70%

Par Investir au Cameroun, 03-06-2014 
La filiale camerounaise de la firme Nestlé se propose, à moyen terme, d’acheter surplace environ 75% de ses matières premières, a-t-on appris de sources internes à l’entreprise. Mathématiquement, ce projet correspondrait à une réduction des importations de l’ordre de 70%. En effet, actuellement, 84% des matières premières utilisées dans l’usine Nestlé de Douala, ainsi que 59% des emballages servant au conditionnement des produits de Nestlé Cameroun sont importés.

Ces importations, apprend-on, sont dominées par l’amidon de manioc (1500 à 1800 tonnes par an, pour des dépenses atteignant 300 millions de francs Cfa) et le sel de cuisine, des ingrédients rentrant dans la production du cube Maggi, produit qui représente, précise notre source, 90% de l’ensemble de la production de l’usine Nestlé de Douala.
En plus des contacts déjà établis avec deux entreprises de production de sel basées à Douala, auprès desquelles Nestlé Cameroun ambitionne de s’approvisionner à hauteur de 100% de ses besoins en sel de cuisine, la filiale camerounaise du géant suisse de l’agro-alimentaire lorgne sur la production d’amidon de la Société de transformation de manioc de Sangmélima (Sotramas), dont la mise en place est en cours dans la région du Sud. Pour rappel, la Sotramas projette de transformer, quotidiennement, 120 tonnes de manioc en amidon.
En effet, apprend-on de bonnes sources, après un prélèvement des échantillons de variétés de manioc pouvant être utilisées par la firme sur l’ensemble du territoire camerounais, le Centre de recherche de Nestlé d’Abidjan a retenu quatre variétés répondant aux critères de qualité de la firme. Ces variétés devraient être cultivées par les fournisseurs de la Sotramas, qui fournira ensuite le produit fini à Nestlé Cameroun. Sous réserve de ce que le prix soit compétitif, souffle-t-on à Nestlé.
Dans cette même optique de réduction des importations d’amidon, Nestlé compte également sur les retombées du PIDMA, un programme du gouvernement camerounais financé à hauteur de 50 milliards de francs Cfa par la Banque mondiale, et qui vise à booster la production du manioc, du maïs et du sorgho dans le pays, afin de faciliter l’approvisionnement des entreprises agro-alimentaires.

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