Sally Nyolo reçue au palais de l'Unité

Par Monda Bakoa, Cameroon Tribune, 11-06-2014
C’est le genre de distinction que les artistes préfèrent avoir de leur vivant. Agacés souvent de voir un des leurs décoré à titre posthume. Sally Nyolo, artiste musicienne, partie du Cameroun à 12 ans, couronnée sous d’autres cieux, a eu hier les honneurs du palais de l’Unité. A travers une audience accordée, au nom du chef de l’Etat, par le ministre chargé de mission à la présidence de la République, Philippe Mbarga Mboa.
A l’issue de l’entretien, la native du village Eyen-Meyong, dans la Lékié, n’a pas caché sa joie et sa fierté pour ce qu’elle considère comme « la reconnaissance du chef de l’Etat et du Cameroun tout entier ».
Elle poursuit : « Le chef de l’Etat voulait me signifier que la culture est très importante. Il pense qu’elle représente l’âme du Cameroun et que je porte cette âme hors du pays. Son représentant, qui m’a reçue, m’a dit que le président de la République voulait me témoigner sa reconnaissance en ce que je porte le Cameroun à travers le monde ».
La lauréate du prix « Découverte RFI 97 » ne cache pas sa fierté pour son pays, « le plus beau du monde », « Afrique en miniature », un havre de paix. « Quand les gens m’approchent après un spectacle, et que je leur révèle que je suis du Cameroun, ils s’exclament et me disent que c’est un pays de paix ».
Celle dont la musique demeure ancrée sur le terroir, malgré ses années d’éloignement, annonce pour le 23 septembre la sortie d’un nouvel album dont le titre est « Tiger run ». Dans cet album, la chanteuse annonce un morceau de 2’30’ « Tiga ». Un mot plein de symboles et qui en langue éton signifie legs ou héritage. « Je voudrais dédier cet album, au chef de l’Etat, à tous les Camerounais et à tous les artistes du monde», a déclaré l’artiste. Son souhait étant qu’on puisse le vivre et se le passer en boucle. Pour elle, la paix est la plus grande richesse dont puisse disposer un pays.

Commentaires