Le patronat camerounais cible 17 600 hectares dans la région du Centre, pour des projets agricoles
Par Investir au Cameroun, 02-06-2014
Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a présenté au cours de sa 117ème assemblée générale à Douala, le 30 mai 2014, le business plan de son projet baptisé «un patron, une plantation», dont l’objectif est d’amener les opérateurs économiques à développer des projets agricoles. «Nous sommes convaincus que l’Afrique deviendra le grenier de la planète au cours des prochaines années», a indiqué le président du Gicam, André Fotso,
en invitant ses collègues du patronat camerounais à «sortir des bureaux pour retourner à la terre», afin d’impulser, a-t-il précisé, la mise en place d’une «agriculture camerounaise de 2ème génération».
Pour
ce faire, le Gicam a répertorié 17 600 hectares de terres dans 8
villages situés dans la région du Centre, notamment dans le département
du Mbam et Kim. Cette partie du pays, indique l’équipe de travail du
Gicam sur ce projet, présente de nombreux avantages par rapport à
d’autres localités et régions camerounaises : existence du réseau
routier, disponibilité des terres en quantité suffisante, fertilité du
sol, main d’œuvre disponible, etc.
A
en croire le business plan présenté à ses membres par le Gicam, avec un
investissement de 671 millions de francs Cfa pour un projet pilote de
250 hectares de manioc, par exemple, à raison de 2,6 millions de francs
Cfa par hectare, le taux de rentabilité du projet se situe autour de
16%. «Nous
avons choisi le manioc parce que la demande est forte, les prix sont
constamment à la hausse et le manioc peut être transformé en plusieurs
autres produits»,
a expliqué Christian Fotso, DG de Fimex International, qui a présenté
le business plan aux membres du Gicam le 30 mai dernier.
Concrètement,
le projet consiste en la création d’une entreprise des travaux
agricoles, dédiée à la mise en place, l’exploitation et l’entretien de
la plantation ; à laquelle sera greffée une unité de transformation de
manioc en amidon, dérivé dont le Cameroun importe officiellement 1,5
million de tonnes par an, pour les besoins des entreprises
agro-alimentaires. «Le BIT est prêt à apporter son appui à ce projet, qui est une solution à l’emploi des jeunes», a promis Lansana Traoré, responsable local du Bureau international du Travail.
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