Emploi des jeunes: à l’assaut des grands chantiers

Emploi des jeunes à l'assaut des grands chantiersPar Olivier OKOLE, Cameroon Tribune, 06-06-2014
Une sectorielle initiée par le FNE a planché jeudi à Yaoundé sur les moyens d’y parvenir.
Sur initiative du Fonds national de l’emploi (FNE), notamment de sa direction régionale pour le Centre, professionnels du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP), chefs d’entreprises,  centres de formation, et chercheurs d’emploi se sont regroupés jeudi à Yaoundé, autour des officiels du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, dans le cadre d’une réunion sectorielle.
L’énoncé de l’équation à résoudre peut paraître des plus simples : comment tirer le meilleur, en termes d’emploi des jeunes, de tous les projets structurants en cours de réalisation ou en perspective ? C’est au moment de la résoudre qu’apparaissent toutes les limites qu’un simplisme béat ne saurait percevoir.
Il y a, c’est vrai, des chiffres qui poussent à penser qu’une bonne partie du chemin a déjà été faite, sur la lancée de l’annonce par le chef de l’Etat le 10 février 2013, de la création de 200 000 emplois à la faveur de la mise en œuvre effective des grands chantiers structurants. Il y a en exemples les plus de 1 000 travailleurs camerounais insérés au projet de construction du barrage de retenue d’eau de Lom-Pangar, 158 autres à Mekin et 126 à Memve’ele grâce au Programme de captage de compétences nationales du FNE. Ou encore les nombreuses conventions de partenariat déjà signées par cette structure avec différentes entreprises-maîtresses d’œuvre de grands projets au Cameroun comme China International Water Electric Corp (projet de Lom-Pangar), Cameroon and Korean Mining Inc (exploitation du diamant de Mobilong)… Mais aussi, les nombreuses perspectives (2e pont sur le Wouri, autoroute Yaoundé-Douala, autoroute Yaoundé Nsimalen, chemin de fer Ngaoundéré-N’djamena…) qu’offre un secteur du BTP qui, selon les chiffres du FNE,  connaît une croissance annuelle de 9% et une contribution au PIB de 6%.
Mais, il y a surtout des écueils à surmonter, pour maximiser les chances des jeunes camerounais, de plus en plus nombreux à frapper aux portes de l’emploi. Certains de ces problèmes sont devenus des ritournelles, pourtant, ils restent d’actualité : manque de spécialistes dans certaines filières spécialisées (soudeurs industriels, ferrailleurs, coffreurs, bétonneurs, tourneurs, conducteurs d’engins, etc.) ; inadéquation entre la formation et les exigences du marché de l’emploi ; insuffisance des centres de formation ; opacité du marché de l’emploi… Les échanges modérés par Jacques Ledoux Etonde, directeur régional du FNE pour le Centre, devraient contribuer à lever sinon toutes, tout au moins certaines de ces contraintes et surtout servir de plate-forme pour une nouvelle façon de penser l’emploi au Cameroun.

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