La BAD veut diminuer les risques dans le financement des infrastructures

Par  Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 10-06-2014
Un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs de la Cemac sur les outils innovants de placement dans les grands projets ouverts mardi à Yaoundé.
Les pays d’Afrique centrale sont actuellement en train de réaliser des projets d’infrastructures, tant au plan national que sous-régional pour atteindre l’émergence. Seulement, les financements font souvent défaut, les investisseurs craignant de faire face à des situations telles que l’instabilité politique, les risques commerciaux, les risques de crédits, ne garantissant pas le retour sur investissement.
Pourtant, il existe des produits pour atténuer ces risques. C’est donc à l’effet de renforcer les capacités des acteurs des secteurs public et privé à maîtriser les produits d’atténuation des risques que le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) organise depuis mardi à Yaoundé, un atelier de sensibilisation. La cérémonie d’ouverture était présidée par Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Thème de ces travaux de deux jours ouverts à une cinquantaine de participants venus des pays de la Cemac, « atténuation du risque en Afrique – Augmenter les chances de réussite des projets ». Les participants sont notamment les acteurs impliqués dans les projets d’infrastructures, particulièrement en partenariat public-privé, et les opérateurs des marchés de capitaux.
Selon Racine Kane, représentant résident de la BAD au Cameroun, « l’Afrique jouit d’une image qui ne reflète pas toujours ses réelles potentialités et ses capacités ».  Il sera question au cours de cet atelier sous-régional, de promouvoir les outils innovants de financement de projets que sont les émissions d’obligations, les émissions en monnaie locale, etc. Le but ici étant d’encourager la mobilisation de l’épargne locale. L’atelier vise également à amener les différentes parties prenantes à mieux cerner les différents risques liés au financement des projets et à davantage faire recours aux marchés financiers de la sous-région. La présence des banquiers et des maîtres d’ouvrage de certains grands projets à ce séminaire n’est donc pas fortuite. Le Minepat a invité les uns et les autres à mener une réflexion active pour s’approprier efficacement les outils qui seront présentés, dans la mesure où réduction des risques rime avec mobilisation facile des capitaux pour les projets d’infrastructures.>>>

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