La BAD veut diminuer les risques dans le financement des infrastructures
Un
atelier d’information et de sensibilisation des acteurs de la Cemac sur
les outils innovants de placement dans les grands projets ouverts mardi à
Yaoundé.
Les
pays d’Afrique centrale sont actuellement en train de réaliser des
projets d’infrastructures, tant au plan national que sous-régional pour
atteindre l’émergence. Seulement, les financements font souvent défaut,
les investisseurs craignant de faire face à des situations telles que
l’instabilité politique, les risques commerciaux, les risques de
crédits, ne garantissant pas le retour sur investissement.
Pourtant, il
existe des produits pour atténuer ces risques. C’est donc à l’effet de
renforcer les capacités des acteurs des secteurs public et privé à
maîtriser les produits d’atténuation des risques que le groupe de la
Banque africaine de développement (BAD) organise depuis mardi à Yaoundé,
un atelier de sensibilisation. La cérémonie d’ouverture était présidée
par Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la
Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Thème de ces
travaux de deux jours ouverts à une cinquantaine de participants venus
des pays de la Cemac, « atténuation du risque en Afrique – Augmenter les
chances de réussite des projets ». Les participants sont notamment les
acteurs impliqués dans les projets d’infrastructures, particulièrement
en partenariat public-privé, et les opérateurs des marchés de capitaux.
Selon
Racine Kane, représentant résident de la BAD au Cameroun, « l’Afrique
jouit d’une image qui ne reflète pas toujours ses réelles potentialités
et ses capacités ». Il sera question au cours de cet atelier
sous-régional, de promouvoir les outils innovants de financement de
projets que sont les émissions d’obligations, les émissions en monnaie
locale, etc. Le but ici étant d’encourager la mobilisation de l’épargne
locale. L’atelier vise également à amener les différentes parties
prenantes à mieux cerner les différents risques liés au financement des
projets et à davantage faire recours aux marchés financiers de la
sous-région. La présence des banquiers et des maîtres d’ouvrage de
certains grands projets à ce séminaire n’est donc pas fortuite. Le
Minepat a invité les uns et les autres à mener une réflexion active pour
s’approprier efficacement les outils qui seront présentés, dans la
mesure où réduction des risques rime avec mobilisation facile des
capitaux pour les projets d’infrastructures.>>>
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