Stratégies contre la fuite des capitaux
Par Jean Francis BELIBI, Cameroon Tribune, 06-06-2014
La problématique est à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des avocats africains ouverte hier au nom du chef de l’Etat par le Premier ministre.
Avant le représentant personnel du chef de l’Etat camerounais, l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, en sa qualité de président du Panel de haut niveau UA-ONU sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique a, dans sa leçon inaugurale, dressé la feuille de route qui doit guider les membres de l’UPA, même si cette bataille, à son avis, intéresse tous les Africains, quel que soit leur niveau social. Pour lui, les avocats doivent réévaluer leur rôle dans les transactions financières, en même temps qu’ils doivent être capables d’informer leurs clients sur les conséquences éventuelles de ces transactions. Bien plus, ils peuvent aller plus loin en refusant d’y prendre part. Pour le président Thabo Mbeki, il est question de faire la distinction entre les intérêts à court terme, caractérisés par des gains financiers et ceux plus longs dont les conséquences sur l’avenir du continent peuvent être très graves. Me Akere Muna, le président de l’UPA a relevé qu’il est anormal d’accabler uniquement ceux qui ont tiré des ressources illicites de l’Afrique en épargnant les banques occidentales qui jouent le rôle de receleur. « Il est anormal que ces fonds gelés restent entre leurs mains. et qui en profitent. » Une démarche qui va dans le sens des idées défendues par Transparency International. Les travaux de la conférence proprement dite se déroulent ce jour, alors que l’UPA va procéder demain à l’élection de son nouvel exécutif.
La problématique est à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des avocats africains ouverte hier au nom du chef de l’Etat par le Premier ministre.
Les
chiffres avancés dans le cadre des flux financiers illicites en
provenance de l’Afrique ont de quoi inquiéter.
D’après les chiffres communiqués par la Banque mondiale, pour la seule
période allant de 2000 à 2008, ce sont pas moins de 50 milliards de
dollars US, soit environ 2 500 milliards de F que le continent perd
chaque année par ce biais. Et la saignée va croissante.
Il s’avérait
donc indispensable de se pencher sur le problème, afin d’y apporter des
solutions efficaces et réorienter ces ressources qui peuvent servir au
développement de l’Afrique. Les avocats africains y ont pensé. Dans le
cadre d’une conférence sur le thème : « Flux financiers illicites en
provenance d’Afrique : neutralisation des fuites, gestion et
rapatriement des avoirs gelés », organisée en marge de leur Assemblée
triennale, ouverte hier au palais des Congrès de Yaoundé, par le Premier
ministre Chef du gouvernement Philemon Yang au nom du chef de l’Etat.
Pour le chef du gouvernement camerounais « la pratique a montré que les
différences des cadres juridiques internationaux empêchent des enquêtes
efficaces dans le cadre du suivi de ces flux financiers. » Il a dès lors
invité les membres de l’Union panafricaine des avocats (UPA) à
réfléchir aux solutions qui peuvent être apportée afin de permettre à
l’Afrique de mieux vivre de ses ressources. S’inspirant de ce qui est
fait au Cameroun, Philemon Yang a exhorté les participants aux assises
de Yaoundé à mettre un accent sur la lutte contre la corruption.Avant le représentant personnel du chef de l’Etat camerounais, l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, en sa qualité de président du Panel de haut niveau UA-ONU sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique a, dans sa leçon inaugurale, dressé la feuille de route qui doit guider les membres de l’UPA, même si cette bataille, à son avis, intéresse tous les Africains, quel que soit leur niveau social. Pour lui, les avocats doivent réévaluer leur rôle dans les transactions financières, en même temps qu’ils doivent être capables d’informer leurs clients sur les conséquences éventuelles de ces transactions. Bien plus, ils peuvent aller plus loin en refusant d’y prendre part. Pour le président Thabo Mbeki, il est question de faire la distinction entre les intérêts à court terme, caractérisés par des gains financiers et ceux plus longs dont les conséquences sur l’avenir du continent peuvent être très graves. Me Akere Muna, le président de l’UPA a relevé qu’il est anormal d’accabler uniquement ceux qui ont tiré des ressources illicites de l’Afrique en épargnant les banques occidentales qui jouent le rôle de receleur. « Il est anormal que ces fonds gelés restent entre leurs mains. et qui en profitent. » Une démarche qui va dans le sens des idées défendues par Transparency International. Les travaux de la conférence proprement dite se déroulent ce jour, alors que l’UPA va procéder demain à l’élection de son nouvel exécutif.
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