Cemac-Uemoa, l’intégration par la voie maritime
Par Steve LIBAM, Cameroon Tribune, 24-06-2014
Le projet Sealink présenté aux investisseurs et autorités à Douala.
L’initiative a été présentée le 19 juin dernier aux investisseurs et autorités à Douala. C’était notamment en présence de Babacar Ndiaye, ancien président de la Banque africaine de développement (Bad), et de Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ministre des Transports maritimes et de la Marine marchande du Congo. Pour tous, le manque d’infrastructures de transport adéquates entre les économies de l’Afrique de l’Ouest et du Centre reste l’une des barrières les plus importantes à l’intégration régionale et à la libre circulation des personnes et des marchandises dans la sous-région. Le transport maritime a été identifié comme l’une des solutions les plus viables aux difficultés que rencontre la région sur le plan des infrastructures.
Le projet Sealink présenté aux investisseurs et autorités à Douala.
Selon
Ousmanou Ngam, Pdg de Transimex et un des promoteurs du projet,
l’objectif de Sealink est de fournir des services et connexions
maritimes au niveau de la région Afrique de l’Ouest et du Centre.
« Le projet devrait faciliter l’intégration maritime au niveau de la
région en contribuant à la promotion du commerce à l’intérieur des deux
régions et entre elles », précise-t-il.L’initiative a été présentée le 19 juin dernier aux investisseurs et autorités à Douala. C’était notamment en présence de Babacar Ndiaye, ancien président de la Banque africaine de développement (Bad), et de Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ministre des Transports maritimes et de la Marine marchande du Congo. Pour tous, le manque d’infrastructures de transport adéquates entre les économies de l’Afrique de l’Ouest et du Centre reste l’une des barrières les plus importantes à l’intégration régionale et à la libre circulation des personnes et des marchandises dans la sous-région. Le transport maritime a été identifié comme l’une des solutions les plus viables aux difficultés que rencontre la région sur le plan des infrastructures.
Le
transport maritime jouit d’un avantage concurrentiel grâce à sa capacité
à transporter plus de marchandises et de passagers que les camions et
les avions et à des coûts moins élevés. Toutefois, les coûts de
transport des marchandises par mer le long de la côte de l’Afrique de
l’Ouest sont actuellement élevés parce que, dans un grand nombre de cas,
ces marchandises doivent faire l’objet d’un transbordement par l’Europe
ou l’Afrique du Sud, étant donné qu’il n’y a pas de liaisons côtières
maritimes directes. Selon des experts, le secteur maritime dans ces deux
régions du continent souffre de problèmes d’infrastructures. La plupart
des ports sont incapables de recevoir des navires de plus de 2500 Teu
(unité de mesure de conteneurs de 20 pieds, Ndlr), alors que les grands
ports en Asie par exemple, reçoivent des navires de plus de 8 000 Teu.
D’autres difficultés ont été identifiées. D’abord, des droits de port
élevés. On estime que le coût moyen d’une escale à Lagos est deux fois
plus élevé qu’à Flexistome au Royaume-Uni. Selon un rapport publié en
2010 par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, la
productivité des ports africains est seulement d’environ 30% par rapport
à la norme internationale. Ensuite, les services d’expédition sont
limités. Enfin, le niveau de conteneurisation est peu élevé et les ports
sont de petites tailles.
En
outre, les voies navigables en Afrique sont les liaisons les moins
exploitées de la région. Selon le Rapport de Brookings Africa Growth
Initiative de janvier 2012, les routes représentent 80 à 90% de la
totalité des moyens de transport de marchandises et de passagers en
Afrique. Autant d’obstacles que voudrait réduire le projet Sealink.
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