Mobilisation légitime
Par BADJANG ba NKEN,
19-02- 2014
Il est un fait irréfutable : la Réunification est chère, très chère
au cœur des Camerounais. En ce qu’elle symbolise les retrouvailles
sacrées entre populations des deux rives du Moungo. En ce 1er octobre
1961. Et ce, en dépit de multiples vicissitudes apparues et vécues sur
un parcours
qui ne fut pas un long fleuve tranquille. Au contraire, les faits sont
éloquents qui attestent qu’il aura fallu surmonter de nombreux écueils,
dissiper malentendus et incompréhensions de toutes sortes, vaincre
doutes et méfiances.
Cette étape décisive de l’édification du Cameroun aura donc été la
résultante de sacrifices considérables, d’un engagement patriotique
exemplaire.
De sorte que la Réunification aura été conquise de haute
lutte ainsi qu’en attestent à suffisance de nombreux témoignages parmi
les plus édifiants publiés dans ces mêmes colonnes durant ces trois
dernières semaines. Plus d’un demi-siècle après cet heureux dénouement,
que de lauriers glanés ! Que de murs abattus ! Que de chemin parcouru !
Toutes choses qui rendaient nécessaire voire indispensable une
célébration en grande pompe d’un évènement inédit, unique qui participe
de l’identité même du Cameroun dans sa marche vers le progrès. Il était
donc de bon ton, dans cette perspective de marquer un temps d’arrêt afin
d’évaluer sans complaisance les performances et ratés d’une marche
somme toute exaltante. Là-dessus, les faits sont éloquents : mosaïque de
plus de 200 groupes ethniques, avec autant de différences
socio-culturelles, notre pays a su préserver jusqu’ici son unité, sa
cohésion dans une diversité culturelle qui, au lieu d’être un handicap,
se présente plutôt comme une richesse assumée avec bonheur par tous. En
dehors de quelques velléités irrédentistes marginales.
Quoi de plus logique que de saluer, d’exalter ces acquis même si
ceux-ci, parce qu’ils sont à construire chaque jour, condamnent les
Camerounais à une lucidité et une clairvoyance de tous les instants.
Surtout dans un contexte régional marqué par une insécurité ambiante.
Pour autant, sonder les écueils, mesurer les périls ne devrait nullement
interdire que la nation, autour de son chef, le président Paul Biya qui
a su tenir la barre depuis le 6 novembre 1982, se laisse aller à la
joie, à la fête du cinquantenaire de la Réunification. Une manifestation
commémorative qui se tient non seulement dans les dix régions du pays,
mais aussi dans les représentations diplomatiques du Cameroun à
l’étranger. C’est pour permettre aux Camerounaises et aux Camerounais de
l’ensemble du triangle national de vivre la célébration du
cinquantenaire de la Réunification en communion que le chef de l’Etat a
déclaré fériée et chômée, la journée de demain.>>>
Commentaires
Enregistrer un commentaire