Emplois, formation, chômage …Ce que fait le gouvernement

Par Jean Francis BELIBI, Cameroon Tribune, 11-02-2014
Chomages des jeunes au cameroun reponse du gouvernementIls étaient cinq membres du gouvernement à avoir répondu présent avant-hier à une invitation de la chaîne privée Canal 2 pour parler des problèmes auxquels la jeunesse camerounaise fait face aujourd’hui. Pr. Jacques Fame Ndongo de l’Enseignement supérieur, Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Essimi Menye de l’Agriculture et du Développement rural, Zacharie Perevet de l’Emploi et de la Formation professionnelle ont abordé de nombreux sujets qui préoccupent la jeunesse camerounaise. Le tout sous le regard d’Issa Tchiroma Bakary de la Communication. CT revient sur quelques points saillants de cet échange.

Sur la politique de l’emploi et le niveau du chômage

Pour Zacharie Perevet, depuis sa création en 2004, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a élaboré une politique en matière d’emploi. « Nous faisons des plans sectoriels » a-t-il indiqué en relevant, par ailleurs, que de nombreux programmes d’intégration ont été mis sur pied. Il revient désormais aux jeunes de pouvoir s’impliquer pour une appropriation de ceux-ci.
S’agissant du niveau du chômage au Cameroun, et évoquant des statistiques élaborées avec le concours du Bureau international du travail (Bit) en 2010, le taux de chômage au Cameroun est de 3,8%. Même si des piques de 60 à 70% peuvent être atteintes dans des villes comme Yaoundé et Douala.

Sur les opportunités et les facilités de création d’entreprises

Laurent Serge Etoundi Ngoa a indiqué que sur les 225 000 emplois indiqués par le président de la République dans son message à la Jeunesse du 11 février 2014, 165 000 sont issus du secteur privé. Cette situation est facilitée par les mesures prises depuis 2010 avec la mise sur pied des Centres de formalités de création d’entreprises (Cfe) qui simplifient les procédures de création des entreprises dans notre pays. « Depuis la mise sur pied de ces structures jusqu’à vendredi dernier (7 février, NDLR), 21 887 entreprises ont été créées », a indiqué le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa). Actuellement, une étude est en cours pour s’assurer du fonctionnement effectif de toutes ces entreprises. Au-delà des délais raccourcis (48 h dans certains cas), le Minpmeesa a rappelé que la création d’entreprises ne coûtent que 41 000 F à son initiateur.

Sur les opportunités offertes au niveau du secteur agricole

Essimi Menye a rappelé que l’agriculture offre les meilleures opportunités pour l’insertion des jeunes. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a fait savoir que dans le cadre des mesures en cours, son département ministériel a engagé des discussions avec le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières pour la mise à disposition de certains espaces du domaine de l’Etat (des centaines de milliers d’hectares). Ces surfaces seront exploitées par les jeunes dans le cadre de l’exploitation agricole. Pour l’instant, de nombreux appuis sont apportés aux jeunes et associations de jeunes dans le cadre du développement des exploitations agricoles.

Ce qui est fait pour la formation

Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que les directives prescrites en la matière par le chef de l’Etat ont fait passer notre système éducatif, tous niveaux confondus, d’un enseignement théorique à un enseignement pratique. Dans le cadre de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, qui a reçu en la matière un appui de 150 millions de F du Minpmeesa, les étudiants sont désormais formés à la création et à la gestion des entreprises. Il est de plus en plus question aujourd’hui de professionnaliser nos différentes structures de formation afin de permettre à leurs apprenants d’être opérationnels. Pour un meilleur rendement en la matière, le chef de l’Etat a octroyé une dotation 33 milliards de F étalée sur cinq ans pour la composante technologique de l’enseignement supérieur.

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