17 tonnes de silure attendues à Meyomessala

Par Josiane TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune, 11-02-2014

C’est la production annuelle de l’unité-pilote intensive inaugurée samedi dernier dans cette localité.

Actuellement, la commune de Meyomessala compte 120 aquaculteurs qui élèvent des poissons sur une superficie d’un million de mètres cubes d’étangs piscicoles. La construction de la toute première unité-pilote d’aquaculture intensive au profit des jeunes de cette municipalité ouvre l’ère de l’aquaculture comme un business. Il ne s’agit plus de produire pour se nourrir, mais produire pour vendre afin de réduire les importations de poissons. Samedi dernier, en inaugurant cette unité, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga a estimé la production annuelle à 17 tonnes de poisson de table. « C’est une prévision basse, car les jeunes qui y travaillent sont des apprenants qui bénéficient de l’encadrement des responsables du Minepia », a-t-il précisé.

L’unité-pilote de Meyomessala, constituée d’un bloc administratif, d’un système d’alimentation et d’évacuation d’eau et d’un système d’élevage, est bâtie sur une superficie d’environ 400 m². Les infrastructures de production dédiées à l’élevage du poisson-chat communément appelé silure comprennent six bacs circulaires en plastique de quatre mètres cubes chacun (avec une densité de mise en charge de 50 poissons au mètre cube) et 12 bacs en maçonnerie offrant un volume d’élevage de 146 mètres cubes (avec une densité de mise en charge de 100 poissons au mètre cube).
Il s’agit, en fait, comme l’explique Joseph Obama, spécialiste en aquaculture, d’un système hors-sol. « Il permet de contrôler la production. Aujourd’hui, avec le déficit qu’on a dans la production de poisson, nous devons essayer de contrôler ce qu’on peut fournir au marché en poisson de table », explique-t-il. Pour la production, le nombre d’alevins requis par cycle est de 10 000, soit 20 000 par an. Le taux de survie est de 95%, la durée du cycle d’élevage entre cinq et six mois. Avec un poids à l’empoissonnement variant entre 10 et 12 grammes, le poids moyen à la récolte est estimé à un kilogramme.>>>

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