Le patronat camerounais présente ses «100 propositions pour l’émergence» du pays en 2035
Le
Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) procédera le 26 février
2014 au palais des Congrès de Yaoundé, à la dédicace de l’ouvrage
collectif intitulé «100 propositions du Gicam pour l’émergence du Cameroun».
Produit par le Cercle de réflexion économique du Gicam (Creg) que
coordonne l’universitaire Roger Tsafack Nanfosso (photo), cet ouvrage
est présenté comme étant la «partition du Gicam articulée autour de la mobilisation des acteurs pour l’accélération de la croissance» économique au Cameroun.
Le
regroupement patronal le plus important du Cameroun part d’un constat
pour expliquer sa démarche : depuis l’adoption du Document de stratégie
pour la croissance et l’emploi (Dsce) en 2009, cadre de référence du
gouvernement pour atteindre l’émergence à l’horizon 2035, «la plupart des changements structurels indispensables pour porter cette ambition ne sont pas intervenus».
Aussi, soutiennent les auteurs de l’ouvrage, le Cameroun «n’a
pas pu se rapprocher des objectifs fixés dans l’un des domaines clés de
cette vision qui est celui de la croissance économique. De fait, la
vision prévoyait qu’à travers un fort relèvement de sa productivité
globale, l’économie devra progressivement accélérer sa croissance à
partir de 2010 pour atteindre des taux nettement au dessus de 9-10% sur
la période 2015-2025. A l’évidence, les performances réalisées sur la
période 2010-2013 se situent en deçà de ces objectifs».
Le développement de l’agriculture, une solution idoine
C’est
la raison pour laquelle le Gicam propose des voies concourant à
inverser cette tendance. Celles-ci passent d’abord, apprend-on, par
l’accroissement substantiel des investissements dans l’agriculture «identifiée par tous comme niche de croissance par excellence et d’emplois au Cameroun», le développement des secteurs de la pêche, de la pisciculture et de l’élevage dont «on ne saurait se satisfaire du peu de résultats qui résultent de l’attention assez mitigée qui y est porté», et «un
management de la sylviculture durable au Cameroun, sous-secteur dont
l’importance se mesure aujourd’hui à sa seconde place comme source de
recettes d’exportations du pays».
Dans le secteur secondaire présenté comme «névralgique», le Gicam plaide pour «l’avènement
de véritables PME dans la transformation des produits agricoles, la
rationalisation de la distribution de l’énergie électrique et la
promotion du développement de grandes entreprises du BTP avec les
entreprises nationales au premier plan, la maîtrise du déploiement du
secteur informel et la codification de ses interrelations avec le
secteur structuré… » >>>
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