Une prolongation pour l’exécution Bip 2013
Par Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 06-11-2013
Le président de la République, Paul Biya, a ordonné que les délais d’engagement et d’ordonnancement des dépenses d’investissement public, ainsi que la période complémentaire au titre de l’exercice 2013, soient prolongés.
Concrètement, le chef de l’Etat a ajouté un mois sur les dates fixées
par la loi de décembre 2007 portant régime financier de l’Etat. Ainsi,
la date des arrêts des engagements passe du 30 novembre 2013 au 31
décembre 2013; celle des ordonnancements est renvoyée du 31 décembre
2013 au 31 janvier 2014, alors que la période complémentaire passe du 28
février au 31 mars 2014.
Selon
Serge Dieudonné Ntsek, chef de la division des contrôles des opérations
budgétaires (Dcob) au ministère des Finances (Minfi), cette ordonnance
du chef de l’Etat vise un seul objectif : améliorer la consommation du
budget d’investissement public (Bip) qui est au plus faible cette année.
Et quand on sait que c’est le Bip qui crée la richesse et la croissance
dans le pays, on comprend aisément cet acte du chef de l’Etat. En
effet, rendu au onzième mois de l’année, aucune région du pays n’affiche
encore un taux d’exécution du Bip avoisinant seulement les 50%. Dans la
région de l’Ouest, les derniers chiffres parlent de 38%, alors que le
Nord-Ouest peine à 36%. Ce serait donc une lapalissade de dire que très
peu de projets ont été réalisés, pour le bien-être des populations.
Il faut
comprendre que l’engagement est l’acte par lequel l’administration fait
exécuter une dépense ou une recette par un prestataire. Les engagements
sont ouverts au 1er janvier pour se refermer le 30 novembre.
Quant à l’ordonnancement, c’est l’ordre que l’administration donne au
comptable de payer pour une prestation qui a déjà été réalisée et
réceptionnée. Dans le principe, « l’ordonnancement commence aussitôt que
la dépense est faite », souligne M. Ntsek. Pour ce qui est de la
période complémentaire, « c’est celle qui permet au comptable de payer
toutes les dépenses qui sont arrivées à son niveau, parce que toutes les
dépenses engagées ne peuvent pas être payées le même jour », ajoute le
Dcob. Avant de poursuivre que, le retard ainsi constaté dans la chaîne
de l’exécution du Bip est entre autres dû à la non-appropriation par
tous des réformes actuelles en cours. Mais aussi, au ralenti dans le
démarrage de l’exécution du budget-programme en début d’année, causé par
les défaillances de l’application informatique.
Marge d’emprunt relevée
(Alex Janvier FANMOE, « Investissement public et investissement privé au Cameroun : effet de substitution, deneutralité ou de complémentarité ? », STATECO, Paris, juillet 2012.)
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