Importations à controverse d'Huiles végétales raffinées
Par Josiane T. et Jephté T. Cameroon Tibune, 31-10-2013
Les 60 000 tonnes sollicitées par une dizaine d’hommes d’affaires suscite des inquiétudes auprès des opérateurs locaux.
Les 60 000 tonnes sollicitées par une dizaine d’hommes d’affaires suscite des inquiétudes auprès des opérateurs locaux.
Pour l’année 2013, le gouvernement camerounais a autorisé l’importation de 106 000 tonnes d’huile de palme
brute. L’exécution de cette mesure est déjà en cours par les
transformateurs qui importent progressivement le stock, car ne disposant
pas de tank de stockage. Ce stock une fois transformé, produira un
supplément de 70 000 tonnes d’huiles raffinées pour combler le gap
observé sur le marché local. En effet, la demande nationale actuelle en
huiles végétales raffinées oscille entre 140 000 et 150 000 tonnes face à
une offre évaluée à 70 000 tonnes. Si les importations en cours
devraient permettre de couvrir les besoins du marché, les producteurs et
les transformateurs locaux de la filière oléagineux viennent de monter
au créneau pour dénoncer ce qui pourrait s’apparenter à une concurrence
déloyale.
Ce qui fait problème
C’est
en avril dernier que tout commence. Un collectif d’importateurs, soit
neuf au total, sollicite du ministre des Finances (Minfi), l’importation
de 60 000 tonnes d’huiles végétales raffinées à la valeur
transactionnelle. «La valeur transactionnelle ici signifie que
l’importation va se faire au prix payé sur présentation de la facture
d’achat », explique Emmanuel Nkoulou Ada, président du Comité de
régulation de la filière des oléagineux. Sauf que, cette nouvelle forme
d’importation pose un problème aux producteurs et transformateurs locaux
qui l’ont fait savoir mardi dernier, lors d’une conférence de presse
sur le sujet. Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de
l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun
(Asroc) déclarait alors que cette nouvelle importation n’est pas
nécessaire. De plus, l’Asroc aurait adressé un mémorandum technique au
Premier ministre, chef du gouvernement, rappelant que l’importation de
l’huile doit se faire dans le respect de la décision N° 488 du 27 mars
2009 du Minfi. Décision qui fixe la taxation pour l’importation des
huiles végétales raffinées à 1 500 F le kilogramme.>>>
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