Nouvelles pistes pour le financement des Pme
Par Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG, Cameroon Tribune, 26-11-2013
Les acteurs du secteur financier de l’espace francophone parlent du commerce international depuis mardi à Yaoundé.
Les Petites et moyennes entreprises (Pme) jouent un rôle de premier plan dans la croissance économique,
la création d’emplois et la cohésion sociale. Elles représentent 85 à
95 % des entreprises, 40 à 50 % d’entre elles sont pourvoyeuses
d’emplois dans de nombreux pays quel que soit leur niveau de
développement, d’après Mathieu Mandeng, président de mardi à Yaoundé à
l’ouverture du séminaire interbancaire sur la problématique du
financement du commerce international entre les Pme de l’espace
francophone des zones Cemac-Uemoa et de l’Asean.
Actuellement,
la participation des Pme de l’Afrique dans le commerce mondial est très
faible. Pour Torek Farhadi, conseiller principal au Centre du commerce
international (CCI), cela s’explique par le fait que le continent
exporte seulement certains produits bruts à l’instar du cacao, du café
et des minerais. Pour lui, il est impératif d’accroître des échanges
commerciaux de ce secteur, susceptible à terme de créer des emplois.
Cette rencontre des acteurs du secteur bancaire, des Pme et des hommes
d’affaires de l’espace francophone a en effet pour objectif de
développer des réseaux d’affaires entre les entreprises, notamment entre
les Pme de l’Afrique et celles de l’Asie.
A cette
occasion, Torek Farhadi rassure : « Il y a des services à exploiter. Il
s’agit de voir comment les Pme africaines peuvent exporter les biens et
services répondant aux normes internationales à des destinations
lointaines qui sont devenues des destinations proches, grâce à Internet.
Et de voir aussi comment attirer les investisseurs en Afrique ». Dans
cette perspective, le CCI, organe de l’Organisation mondiale du commerce
(Omc) en partenariat avec l’Apeccam, fait des efforts pour qu’en
Afrique, les Pme participent au commerce international à travers la mise
en place d’une plateforme tripartite capable d’alimenter les échanges
commerciaux dans les différentes sous-régions. Ceci passerait par
l’intégration sous-régionale et des transactions commerciales Nord-Sud
et Sud-Sud qui prennent de l’ampleur grâce aux avancées dans les
services de transport et de logistique. Avec ce nouveau partenariat,
« on peut adresser des marchés vers l’Asie du Sud-Est qui sont des
marchés à forte croissance en termes de population puisque cette
population a besoin des biens et services en provenance de l’Afrique », a
indiqué le conseiller principal du CCI. Et Mathieu Mandeng de
conclure : « cette démarche s’impose parce que le monde s’accorde à dire
que l’Afrique est la prochaine frontière de croissance après l’Asie. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire