Repenser la production cinématographique au Cameroun

Le diagnostic et les pistes de traitement contenus dans le dernier livre d’Annette Angoua.

Ce livre est une véritable autopsie et un état des lieux de la production cinématographique au Cameroun, en insistant sur les forces et surtout les faiblesses de celle-ci. Puis il ouvre une réflexion stratégique, assortie de propositions opérationnelles sur une nécessaire redynamisation au Cameroun de la production cinématographique.

C’est à une nouvelle économie du cinéma qu’invite Annette Angoua Nguéa. L’auteur de « Repenser la production cinématographique au Cameroun » dresse un état des lieux sans complaisance de l’environnement du 7e art dans son pays. « Richement documenté en données tant quantitatives que qualitatives, l’analyse menée dégage les forces et les faiblesses de l’organisation de la filière cinématographique au Cameroun », reconnaît le Pr Valentin Nga Ndongo, de sa posture de préfacier.
L’ouvrage de 186 pages fait le bilan du cinquantenaire du cinéma camerounais. « Un peu plus d’une soixantaine de longs métrages produits par des professionnels. Mais sans véritable structure de production adéquate pour mettre en forme les œuvres conçues par les cinéastes de talent [dont] regorge le pays », précise l’auteur. Raisons soulevées entre autres, absence d’un mécanisme transparent de financement, difficulté des producteurs à mobiliser le secteur bancaire, pas de salles pour diffuser, plus de clientèle-niche, une qualité de production qui laisse à désirer, le piratage rampant, la multiplicité des langues qui réduit les possibilités de produire en langue nationale commercialisable.
Le 7e art est donc un grand malade au Cameroun. Que faire ? Dr Annette Angoua préconise de mettre en place un mécanisme spécifique d’octroi de moyens financiers et techniques aux producteurs locaux. Pour promouvoir nos valeurs culturelles et patrimoniales. Elle invite par ailleurs les réalisateurs à faire des bons choix de thématique. Car « les Camerounais préfèrent les thèmes d’amour (36%), des faits sociaux (32%), de la violence (16%) et de la politique (08%) », selon une étude de Grégoire Tayou, reprise dans le livre d’Annette Angoua Nguéa
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Repenser la production cinématographique au Cameroun
Source: MESSI BALA, Cameroon Tribune, 31-07-2013

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