Des signes d'une accélération de la croissance

Par Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 28-08-2013

Le Minepat et le secteur privé ont fait le point de la situation économique du pays mercredi à Yaoundé.

La troisième réunion du Comité de suivi des recommandations de la dernière concertation entre le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et le secteur privé s’est tenue hier à Yaoundé. Basée sur le thème « Ensemble, accélérons la croissance », cette rencontre qui regroupait les représentants du gouvernement et ceux du secteur privé, a permis de faire le point sur la situation économique du pays, d’évaluer la mise en œuvre des recommandations de la dernière concertation tenue en février 2012. Il était également question de déterminer les étapes à venir pour ce cadre de concertation.

Sur la situation économique
Elle concerne essentiellement le premier semestre 2013, marqué par la persistance de la crise économique dans la Zone euro. Ce qui a induit une baisse des cours des matières premières. Malgré cette situation, l’activité économique nationale reste soutenue, notamment dans le domaine de l’agriculture d’exportation. Ainsi, par exemple, la production de la banane, du caoutchouc, du café, du cacao et de l’huile de palme a connu une hausse dans l’ensemble. Ceci grâce aux efforts d’accompagnement de l’Etat et aux investissements consentis par les producteurs pour la mise en production de nouvelles parcelles. Seuls le coton, – du fait des inondations dans le septentrion en 2012 –, et la sylviculture ont eu quelques soucis. La même embellie est constatée dans les secteurs secondaires (industries brassicoles, sucre, énergie), des BTP et du transport.
Sur les recommandations et l’évaluation des actions
Lors de la dernière concertation, de nombreuses recommandations avaient été formulées. Lesquelles portaient sur le développement des infrastructures, les niches de croissance, le financement de l’économie et le rôle du secteur privé dans l’accélération de la croissance. Quelque 18 mois plus tard, beaucoup de choses ont été faites. La centrale à gaz de Kribi est en service, la construction des barrages se poursuit. Idem, pour le bitumage et la réhabilitation de certains tronçons routiers. Idem aussi pour certains axes ferroviaires. Concernant les marchés publics, les parties à cette concertation se félicitent de ce que le ministre en charge du secteur ait sanctionné des adjudicataires indélicats.
Côté niches de croissance, le lancement des agropoles, la mise en place de certains programmes et la réhabilitation d’autres, sont salués, pour le développement de certaines filières, entre autres. Quant au financement de l’économie, la communication sur les opportunités du partenariat public-privé et la vulgarisation du rôle du CARPA sont bien mises en œuvre.  Sans oublier la stratégie de développement de la microfinance qui devrait permettre de moderniser et de professionnaliser les EMF.
Revenant sur le rôle du secteur privé pour l’accélération de la croissance, un outil diagnostic est disponible au Minpmeesa pour accompagner les entreprises pour une meilleure gestion interne, entre autres.
Et la suite
Pour que les recommandations de ce cadre de concertation soient bien mises en œuvre et permettent au secteur public de véritablement jouer son rôle de moteur de la croissance, les parties prenantes conviennent de la nécessité d’une synergie d’actions entre les différents départements ministériels. Ceci pour une meilleure application des textes signés par le gouvernement afin d’améliorer le climat des affaires au Cameroun.

Le gouvernement et le secteur privé main dans la main.

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