Des banques épinglées sur l'emprunt obligataire de 2010
Par Alain TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune, 12-08-2013
C’est à la suite des manquements et des irrégularités ayant émaillé l’opération.
Il y a précisément une semaine, la Commission des marchés financiers
(CMF) du Cameroun publiait dans les colonnes de CT, une série de
sanctions à l’encontre de neuf opérateurs, dont la Douala Stock Exchange
(DSX) et huit banques et établissements financiers de la place (UBA,
BICEC, Banque Atlantique, SGBC, Afriland First Bank, Citibank, BMCE
Capital, SCB Cameroun). Trois banques concernées sont réunies dans un
consortium (SGBC, Afriland First Bank, Citibank).
Dans sa posture de « gendarme » du marché financier, la CMF
sanctionnait ainsi ces prestataires de services d’investissement (PSI)
et la DSX pour des « manquements et irrégularités » dans le déroulement
de l’emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun, libellé « ECMR net 5,6%
2010-2015 », lancé en 2010 et qui a abouti à la levée satisfaisante, de
la somme de 200 milliards de Fcfa destinés au financement des grands
projets. Des décisions qui sont intervenues au terme d’auditions et d’un
processus qui, de l’aveu même du président de la CMF, ont mis du temps,
du fait de la complexité des dossiers à traiter.
Selon Chief T. K. Ejangue, « l’action de la CMF a pu empêcher que
l’Etat verse à certains de ces acteurs des sommes injustifiées, alors
qu’il était à deux doigts de le faire ». En effet, à la lecture des
décisions rendues publiques, et concernant les banques, il ressort entre
autres, que la CMF, tout en tenant compte du faible niveau d’activités
sur le marché financier camerounais, juge « irrégulière la perception
des commissions de placement sur des investissements pour compte
propre ».
Les dirigeants de la DSX s’en tirent quant à eux, avec un «
avertissement pour leurs multiples manquements à leurs obligations
professionnelles ». Une amende de 500 000 Fcfa a été prononcée à cette
structure « pour avoir, sans être PSI, fourni un service
d’investissement consistant en la tenue du livre d’ordres dans une
émission (centralisation de souscriptions), une fonction interdite à
toute personne non PSI ». Toutefois, la CMF se montre « indulgente pour
les manquements passibles de sanctions pénales… ». C’est pour en savoir
plus sur ces décisions que CT a rencontré le président de la CMF, Chief
T.K. Ejangue.
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