Les précisions du Mincommerce sur l'Importations de motos

Par Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 19-08-2013
Entre janvier et décembre 2012, le Cameroun a importé 50 tonnes de motocycles d’une valeur de 9,305 milliards de F. Les autres parties et accessoires de motocycles importés sur la même période sont évalués à 2 656 tonnes contre 848 tonnes en 2007 pour un montant de près de 2,5 milliards de F. Aucune ville camerounaise n’est plus épargnée pas ces engins, à usage personnel ou commercial (moto-taxi). Le 05 août dernier, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, (Mincommerce) a signé un arrêté visant à règlementer l’importation de ces engins à deux roues. Un texte qui lui-même est intervenu quelques jours après un décret du Premier ministre portant sur les conditions d’exercice de l’activité de moto-taxi. Le tout pour mettre un peu d’ordre dans un domaine où chaque acteur veut agir en maître absolu.

Autre secteur, autre type d’acte. La lutte contre la vente du poulet congelé. Interdit depuis 2006, ce commerce continue d’être alimenté au Cameroun par des réseaux illégaux. Mais, le Mincommerce n’entend pas laisser les acteurs se remplir les poches au mépris de la loi. C’est pourquoi des opérations coup de poing sont organisées dans les différents marchés du pays par la brigade de contrôle et de répression de la fraude. Même si les quantités saisies et détruites sont souvent insignifiantes, la lutte est bien là. Mais tous les combats de ce département ministériel ne sont pas que répressifs. Notamment dans le secteur du cacao où on se bat pour améliorer davantage la qualité de la fève camerounaise, déjà appréciée sur le marché international. Dans un entretien accordé à CT, Luc Magloire Mbarga Atangana revient sur les contours de ces différentes actions dont la finalité est le bien-être des populations.
« Un texte destiné à sécuriser les opérateurs »
Monsieur le ministre, vous avez signé récemment un arrêté relatif à la réglementation des importations des motos-taxis et de leurs pièces détachées. Qu’est-ce qui sous-tend cette mesure ?
J’ai effectivement signé, le 05 août 2013, l’arrêté n°00000367/MINCOMMERCE instituant un agrément à l’importation au Cameroun des motocycles et leurs pièces détachées. De manière plus précise, cet important texte série entre les importations de motocycles à des fins commerciales et celles destinées à l’usage personnel. Dans le premier cas, l’agrément est de rigueur, au travers d’un acte signé du ministre chargé du Commerce, tandis que pour les importations à des fins non commerciales, une simple autorisation du ministre chargé du Commerce suffit. S’agissant de la philosophie qui sous-tend ce texte, il convient de relever qu’il s’inscrit en droite ligne de l’exaltation, par le chef de l’Etat, dans son adresse à la jeunesse le 10 février 2013, du rôle éminent que jouent les motocycles en matière de régulation économique et sociale dans notre pays. C’est sous ce prisme qu’il est apparu, aux yeux du gouvernement, de la première importance de doter ce secteur d’activité d’un cadre réglementaire stabilisé, sécurisé et protecteur, au bénéfice en premier lieu de ses promoteurs, de ses acteurs et de ses usagers. Je pense ici tout particulièrement à l’instauration d’un service après-vente, désormais obligatoire, c'est-à-dire à la disponibilité permanente des pièces détachées d’origine. Je pense aussi, sans que cette énumération ne soit exhaustive, à la garantie dont devront bénéficier les acheteurs de motocycles auprès des concessionnaires en cas de défaut de fabrication ou de défaillance technique imputable au fabricant ou encore à la question cruciale de l’indispensable souscription, dans des conditions de pure transparence, d’une prime d’assurance qui couvrira le propriétaire de la moto et protègera son conducteur et  les usagers de la route, souvent victimes d’accidents dont les auteurs sont rarement identifiés. Il s’agit donc,  au total, d’un texte destiné avant tout à protéger et à sécuriser les agents économiques opérant  dans ce secteur qui étaient jusque- là  livrés à eux-mêmes, face à des fabricants et importateurs dont le premier souci n’était pas forcément la qualité ou la fiabilité des engins,  encore moins leur cycle de vie, toutes choses qui confinaient au dol.>>>

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