Pour une meilleure stratégie gouvernementale de relance de la cinématographie
Communiqué à l’issue du Conseil de Cabinet du Mercredi 31 juillet 2013
Sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son
Excellence Philémon YANG, et en présence de ses proches collaborateurs,
des Ministres d’Etat, des Ministres, des Ministres Délégués et des
Secrétaires d’Etat, s’est tenu ce mercredi 31 juillet 2013 à partir de
11 heures dans l’immeuble principal abritant ses Services, un important
Conseil de Cabinet.
Deux communications figuraient à l’ordre du jour des travaux :
1. « la politique gouvernementale de cinématographie », exposée par le Ministre des Arts et de la Culture ;
2. « l’organisation du marché intérieur du bois », présentée par le Ministre des Forêts et de la Faune.
Prenant la parole au terme de la communication introductive du
Premier Ministre, le Ministre des Arts et de la Culture a dressé le
diagnostic du secteur de la cinématographie au Cameroun, duquel il
ressort que les plus belles lettres de noblesse ont été écrites dans les
années 1980, à la faveur de la mise en place par les pouvoirs publics
du Fonds de développement de l’industrie cinématographique (FODIC). La
crise économique a cependant entrainé la disparition de ce fonds, qui
avait permis la production de 75 films par an jusqu’au début des années
1990, et le recul brutal de l’activité cinématographique au Cameroun
avec pour corolaire la fermeture de toutes les salles de cinéma.
Poursuivant son propos, le Ministre en charge des arts a fait savoir
qu’en dépit des contraintes budgétaires, le Gouvernement a poursuivi la
promotion de ce secteur par le biais du Compte d’affectation spéciale
pour le soutien à la politique culturelle, dont les investissements en
faveur du cinéma camerounais s’élèvent à plus de 800 millions de F CFA
sur les quatre dernières années.
Au regard des problèmes auxquels est confronté l’activité
cinématographique au Cameroun, à savoir l’insuffisance des financements,
la relative qualité des productions locales et le manque de
professionnalisme des acteurs du secteur, la stratégie gouvernementale
de relance de la cinématographie est structurée autour de cinq axes
stratégiques, à savoir : la remise en service des infrastructures de
diffusion du cinéma, à travers la réhabilitation en cours de deux salles
de cinéma à Yaoundé et la construction de nouvelles salles de 200
places dans les chefs-lieux de région, le renforcement de l’appui
technique et financier des projets cinématographiques, notamment avec
l’entrée en service de l’Institut national des arts et de la culture
(INAC), la réduction des coûts de production et de distribution des
films camerounais, le développement des partenariats et la promotion de
la destination Cameroun dans le cadre du tournage des films.
Le Conseil a ensuite suivi la communication du Ministre des Forêts et
de la Faune, dans laquelle il est apparu que le marché intérieur du
bois (MIB) est une plateforme virtuelle et/ou physique de toutes les
transactions commerciales du bois entre les producteurs, les
consommateurs et les autres intervenants sur l’ensemble du territoire
national. Institué en 2010, ce dispositif a permis, entre autres,
d’accroitre le niveau d’approvisionnement du marché en bois issu du
circuit légal, qui est passé de 98 000 mètres cubes en 2012 à 300 000
mètres cubes en 2013.
En outre, un système informatisé de collecte et de diffusion des
informations relatives à l’offre et à la demande du bois susceptible
d’être commercialisé a été mis en place, de même que l’équipement du
Centre de promotion de bois de Yaoundé dans l’optique d’accroitre ses
performances dans la promotion des essences, la formation et
l’encadrement des artisans dans les métiers bois.
Le Ministre en charge des forêts a souligné que l’objectif du MIB, à
l’horizon 2015, est de porter le volume de bois légal à 700 000 mètres
cubes, en vue de couvrir la demande nationale et sous régionale. A cet
effet, il est envisagé, entre autres l’extension du MIB à toutes les
régions, le déploiement de la plateforme logicielle et la formation des
utilisateurs, l’implication accrue du secteur privé dans
l’opérationnalisation du MIB et la création des clusters bois dans les
villes de Yaoundé et Douala, dans le cadre de la mise en œuvre du
Programme de compétitivité des filières de croissance.
Le débat qui a suivi ces exposés a permis aux membres du Conseil
d’approfondir les échanges sur la nécessité, d’une part, de mettre
l’accent sur la qualité des produits cinématographiques camerounais en
insistant sur les aspects technique, industriel et artistique, d’autre
part, de créer une véritable synergie des acteurs dans la structuration
du MIB.
A l’issue des échanges qui ont suivi cet exposé, le Premier Ministre a
prescrit au Ministre en charge des arts d’œuvrer à la bonne exécution
des actions programmées. Il lui a par ailleurs demandé de veiller à la
restructuration du marché camerounais du film, de préserver et de
valoriser le patrimoine cinématographique et audiovisuel national.
Au Ministre en charge des forêts, le Chef du Gouvernement a instruit
une évaluation régulière du MIB, aux plans institutionnel et financier,
ainsi que l’exécution intégrale des mesures visant à optimiser les
performances de cette plateforme.
Le Conseil s’est achevé à 13 heures-
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