Agro-alimentaire: Plus de 100 milliards à économiser?
Par Rita DIBA, Cameroon Tribune, 01-08-2013
Les débouchés ont été exposés en chiffres lors d’une réunion sectorielle du Fne à Douala.
«
L’agro-industrie au Cameroun est encore timide. Nous importons plus de
320 milliards F de produits alimentaires et agricoles dont 126 milliards
F de produits dans l’industrie agro-alimentaire. Ça représente un
potentiel énorme en termes de création de richesses et d’emplois
localement. Et dans les pays développés, l’industrie agro-alimentaire
crée à peu près 20 à 30% d’emplois du secteur manufacturier. Au
Cameroun, c’est 10% ». Benjamin Kisso, directeur régional du Fonds
national de l’Emploi pour le Littoral, donne ainsi les raisons de la
tenue de la réunion sectorielle de ce 30 juillet 2013.
Une
rencontre biannuelle dans la capitale économique qui avait pour thème : «
L’industrie agro-alimentaire, moteur de croissance et de développement
des emplois ».
Cette
réunion sectorielle, qui rentre, pour le Fne, dans le cadre de sa
mission d’appui aux entreprises, a regroupé les acteurs du secteur
agro-alimentaire dans les locaux du Gicam à Bonanjo. Histoire de dresser
ensemble l’état des lieux du secteur et de proposer des solutions aux
difficultés de l’agro-alimentaire au Cameroun. Une situation analysée à
travers quatre exposés : l’industrie agro-alimentaire comme moteur de
croissance et de développement des emplois ; la norme en industrie
agro-alimentaire, un outil de croissance et de compétitivité ; quelles
ressources humaines pour une industrie agro-alimentaire performante ; la
transformation des produits locaux, un créneau porteur pour l’industrie
agro-alimentaire au Cameroun.
Parmi
les exposants, Thaddée Yossa, consultant en développement, qui propose
trois solutions pour améliorer la compétitivité des industries
agro-alimentaires : « D’abord, les opérateurs doivent se regrouper en
interprofession pour êtres capables d’être l’interlocuteur des pouvoirs
publics en ce qui concerne toutes les réformes institutionnelles.
Deuxième chose, la mise en place des centres techniques de
l’agro-alimentaire qui peuvent attester de la bonne ou de la mauvaise
qualité des produits qui entrent sur nos marchés ; la question de la
normalisation, est essentielle. En dernier lieu, la mise en place des
clusters, des technopoles agro-alimentaires, elles permettent la
mutualisation des services et donnent ainsi l’opportunité aux opérateurs
de diminuer les coûts de facteur et d’être compétitifs ».
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