Meilleure gestion des emballages plastiques après-vie ?
Par Rita DIBA, Cameroon Tribune, 22-04-2014
Question débattue par l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie lundi.
« A ce
jour, le plastique présente l’écobilan le plus favorable, à condition
que sa fin de vie soit gérée de façon responsable ». Parole de Philippe
Michon, représentant de la compagnie britannique Symphony Environmental,
un des principaux fabricants d’additifs dans le monde. Ces mots
prenaient tout leur sens ce lundi 21 avril à Douala, lors du séminaire
d’information et de sensibilisation sur les emballages plastiques
biodégradables et leur impact socio-économique.
Organisé par
l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie (Ac2p). A
trois jours de l’interdiction des emballages plastiques de 60 microns
et moins, l’expert aux normes française, européenne et américaine était
invité pour un exposé sur l’emballage plastique biodégradable.
Philippe
Michon a notamment insisté sur l’option du plastique oxo-biodégradable
et ses avantages. S’appuyant sur des études, particulièrement celle
comparative réalisée en 2012 par le cabinet Intertek en Angleterre.
L’oxo-biodégradable, dont la biodégradation est assurée par des
micro-organismes, est ainsi déjà adopté au Mali, en Rdc, au Gabon, au
Maroc. Au Rwanda sur certaines applications, en cours d’acceptation en
Côte d’Ivoire. Une option à laquelle réfléchir donc, mais sous certaines
conditions. Philippe Michon a ainsi déploré : « Sur 200 millions de
tonnes de plastiques produites par an, seuls 3% sont recyclés. Et dans
les pays africains, les infrastructures de recyclage sont pratiquement
inexistantes ». Présentant une solution : les 3R (Réduire
l’utilisation-Recycler-Réutiliser).
Pour
Hilaire Tsopgny, l’un des exposants, membre de l’Ac2p, « ce n’est pas le
producteur qui est responsable de la pollution, c’est chacun d’entre
nous ». Interpellant ainsi chaque utilisateur à plus de responsabilité
pour une meilleure gestion de ses emballages après usage. Il a aussi
profité, en quelques chiffres, pour rappeler la place de l’industrie
plastique au Cameroun : plus de 54 entreprises formelles, plus de 8 000
emplois directs, au moins 40 000 emplois indirects, 49 000 tonnes de
matières premières importées en 2013.>>>
Commentaires
Enregistrer un commentaire