La Banque mondiale évalue l’éducation
Par Jocelyne NDOUYOU, CameroonTribune, 25-04-2014
Ce secteur est le thème principal de la 7e édition des cahiers économiques sur le pays édité par cette institution.
Le N° 7
des cahiers économiques du Cameroun, édités par la représentation pays
de la Banque mondiale a été officiellement lancé jeudi dernier à
Yaoundé. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement. Tout
en présentant les récentes évolutions de l’économie nationale ainsi que
ses perspectives et ses risques, le rapport fait une part belle au
secteur éducatif camerounais. D’où le thème : « réexaminer les sources
de la croissance – La qualité de l’éducation de base ».
En effet, selon
l’équipe d’auteurs de ce rapport, conduite par Souleymane Coulibaly,
économiste principal à la Banque mondiale, l’éducation est essentielle
au renforcement des compétences et à l’amélioration de la productivité
des travailleurs. Elle contribue également positivement, à long terme, à
la croissance. C’est pourquoi cette septième édition veut « s’assurer
que les investissements appropriés sont consacrés aux populations afin
de renforcer le capital humain, un ingrédient essentiel à une croissance
durable », peut-on lire dans le résumé exécutif.
Le lien
entre l’éducation et la croissance économique peut, selon les experts,
se vérifier à plusieurs niveaux. Sur le plan individuel par exemple,
l’éducation accroît les possibilités de revenus et réduit le risque de
pauvreté. De même, il y a un lien étroit entre le niveau d’éducation
d’un chef de ménage et la probabilité pour ce ménage de tomber sous le
seuil de pauvreté.
Ainsi
donc, le rapport note que « l’accès à l’éducation de base s’est beaucoup
amélioré ces 10 dernières années au Cameroun. La proportion des élèves
sortant de l’école primaire est passée de 53% en 2001 à environ 80% en
2011. Le taux brut de scolarisation primaire est passé de 102,8% à
112,9% dans la même période ». Cependant, certaines disparités restent,
notamment entre les sexes, les catégories de revenus, les régions, dans
les résultats scolaires. Mais pour que le Cameroun dépasse les 4,8% de
taux de croissance estimé en 2013, il faudra investir davantage dans
l’éducation. C’est pourquoi la Banque mondiale exhorte les pouvoirs
publics à entre autres choses, évaluer de façon plus systématique les
acquis des élèves, augmenter l’allocation budgétaire à l’éducation,
réexaminer la politique des manuels scolaires.>>>
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