Le Cameroun déclaré éligible aux financements de la BIRD
Dans un communiqué qu’il vient de rendre public, le ministre camerounais de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, annonce qu’à «l’issue
d’une réunion du comité de crédit de la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement (BIRD), le Cameroun vient d’être
déclaré éligible
aux ressources» de cet autre guichet du groupe de la Banque mondiale.
Selon ce membre du gouvernement camerounais, cette éligibilité de l’Etat
du Cameroun aux financements de la BIRD «vient confirmer la solidité de ses fondamentaux macro-économiques».
En
rappel, c’est en octobre 2013, au cours des assemblées générales du FMI
et de la Banque mondiale à Washington, que l’Etat camerounais avait
manifesté son vœu de pouvoir désormais bénéficier des financements de la
BIRD. A la suite de cette requête des autorités camerounaises, une
mission de la Banque mondiale conduite par Véronique Kessler, économiste principale à la BM, avait séjourné au Cameroun en novembre 2013, afin de tabler sur une éventuelle éligibilité du pays au guichet de la BIRD.
C’est
le second guichet de financements du groupe de la Banque mondiale qui
s’ouvre ainsi à l’Etat camerounais, après le guichet IDA (Association
internationale de développement). A la seule différence que les crédits
IDA sont octroyés à des taux concessionnels (généralement inférieurs à
1%), tandis que les crédits de la BIRD sont non concessionnels, mais
sont également remboursables sur le long terme.
Dans
tous ses derniers rapports sur l’économie camerounaise, le Fonds
monétaire international (FMI) a toujours fustigé l’abondance de prêts à
des taux non concessionnels dans le portefeuille d’endettement de
l’Etat, avec notamment le recours au marché des capitaux depuis fin
2010. Cet endettement à des taux non concessionnels va certainement
s’alourdir avec l’ouverture au Cameroun du guichet de la BIRD.
En
réaction à ces observations du FMI, le gouvernement camerounais a
toujours expliqué son recours à ce type de financements, en lieu et
place des prêts concessionnels des institutions financières
internationales, par le dessein de maîtriser son endettement et,
surtout, la flexibilité des conditionnalités qu’offre le marché des
capitaux. Par ailleurs, l’Etat camerounais se prévaut actuellement d’un
ratio endettement-PIB qui culmine à 18% seulement, alors que la norme
admise dans la zone CEMAC est de 70%. Ce qui témoigne de la
soutenabilité de l’endettement du Cameroun, et lui laisse encore une
marge de manœuvre très importante pour contracter de nouvelles dettes.
Source: http://www.investiraucameroun.com/gestion-publique/1404-5227-le-cameroun-declare-eligible-aux-financements-de-la-bird
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