Le long parcours de la redevance forestière
Par Josiane TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune, 20-01-2014
Avant d’être affectés à des projets, les fonds issus de la redevance forestière annuelle suivent un parcours bien tracé
Tout
commence au Trésor public. C’est là-bas que les détenteurs de titres
d’exploitation payent leur redevance forestière annuelle (Rfa). L’argent
est versé dans un compte unique. Le Trésor public procède par la suite à
la répartition et au versement des montants affectés dans les comptes
bancaires respectifs des bénéficiaires.
Au niveau des communes
Chaque
commune dispose en son sein d’un Comité communal de gestion chargé
d’assurer la planification et le suivi de la gestion des revenus
forestiers. Lorsque la forêt couvre plusieurs communes, chacune d’elles
met en place un Comité communal. Toutefois, les communes non-forestières
ne sont pas concernées par la mise en place de ces Comités. De l’argent
qu’elles reçoivent au titre de la Rfa, les communes sont tenues de
consacrer au minimum 70% des fonds aux investissements. Ces 70% sont
utilisés sur la base d’un Plan communal de développement (Pcd) annuel
assorti d’une planification opérationnelle annuelle des projets
approuvés par le Conseil municipal, en présence des membres du Comité
communal invités à titre d’observateurs.
C’est
le maire, président du comité Communal de gestion qui engage, liquide
et ordonne les dépenses, en respectant les proportions indiquées. Les
projets communaux éligibles au financement de la Rfa sont exécutés
conformément aux textes régissant les marchés publics ou avec l’appui
des services publics. Des réunions d’informations sont convoquées deux
fois par an pour l’évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre du Pcd
et pour présenter le bilan et les projets à exécuter l’année suivante.
Le maire doit produire annuellement un compte administratif séparé,
retraçant toutes les opérations effectuées avec les revenus provenant de
l’exploitation forestière et un rapport de performance portant sur la
gestion desdits revenus. Dans la commune de Yoko dans la région du
Centre, la Rfa a notamment permis de financer des études techniques pour
plusieurs projets afin de solliciter le budget d’investissement public
de l’Etat. « Grâce à cette technique mise en place depuis quatre ans, la
commune a pu bitumer des routes, construire un centre commercial et un
nouveau quartier administratif », confie Dieudonné Annir Tina, maire de
la commune de Yoko.>>>
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