Le continent africain devient progressivement le hub des affaires

Par  Roseline Ngo et Al, Africa Diligence, 23 jan, 2014
(Africa Diligence) Le continent africain se développe contre vents et marrés  pour faire valoir le potentiel qu’il possède réellement. Ses perspectives économiques sont positives avec un taux de croissance de 5,3 % en 2012 et 5,6% en 2013, contre 5% en moyenne avant la crise.
Non seulement l’Afrique attire le monde et prouve qu’elle est capable de le contenir, mais aussi, elle identifie et encourage de plus en plus les opérateurs en son sein. Le monde a donc détecté l’Afrique comme étant la prochaine meilleure destination pour faire des affaires. Toutefois,  cet enthousiasme est refroidit par la situation précaire des infrastructures.

Les infrastructures sont importantes pour la promotion de la croissance inclusive et durable. A ce propos, l’Afrique doit relever de grands défis. La médiocrité des infrastructures influe sur le développement de chaque pays, dont la croissance baisse de 2% chaque année, réduisant ainsi la productivité de près de 40 %.
Le problème d’infrastructures auquel le continent africain fait face se manifeste sous diverses formes, variant de région en région. Selon une étude de développement menée par la Banque africaine de développement (BAD) en 2009, moins de 10 % (dans 10 pays) et moins de 50 % (dans 33 pays) de routes en Afrique sont asphaltées, 40 % de la population n’ont pas accès à l’eau potable et 60 % manquent d’installations sanitaires de base. Seul 30 % de la population rurale en Afrique subsaharienne accèdent à des routes utilisables en toutes saisons.
Selon la Banque mondiale, environ 93 milliards de dollars seront requis chaque année pour financer les infrastructures de l’Afrique au cours des 10 prochaines années. Ce montant représente sensiblement 15 % du PIB du continent. A peu près 60 milliards de dollars de cette somme seront utilisés pour financer de nouveaux projets et le reste ira dans l’entretien des infrastructures existantes.
Les coûts de transport en Afrique sont parmi les plus élevés au monde; seulement 30% de la population africaine ont accès à l’électricité. Par ailleurs, l’Afrique présente le taux de pénétration de téléphones le plus faible du monde, soit 14 % (la moyenne mondiale étant de 52 %). Elle présente également le taux le plus faible de pénétration d’internet, soit 3 % (la moyenne mondiale étant de 14 %). L’Afrique ne réalisera ses objectifs visant à réduire de moitié la proportion de personnes privées d’un accès durable à l’eau potable et aux installations sanitaires de base qu’en 2040. Certains des pays les plus pauvres ne les atteindront pas avant 2050.
Pourtant avec de bonnes infrastructures, les entreprises africaines peuvent réaliser des gains de productivité allant jusqu’à 40%. Il est donc indispensable de nouer des partenariats stratégiques pour le développement des infrastructures qui permettraient à l’Afrique d’être plus compétitive, de puiser dans les marchés régionaux et de profiter de la mondialisation à travers l’investissement et le commerce.
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