Le continent africain devient progressivement le hub des affaires
Par Roseline Ngo et Al, Africa Diligence,
(Africa Diligence) Le continent
africain se développe contre vents et marrés pour faire valoir le potentiel qu’il possède réellement. Ses perspectives économiques sont
positives avec un taux de croissance de 5,3 % en 2012 et 5,6% en 2013,
contre 5% en moyenne avant la crise.
Non seulement l’Afrique attire le monde
et prouve qu’elle est capable de le contenir, mais aussi, elle identifie
et encourage de plus en plus les opérateurs en son sein. Le monde a
donc détecté l’Afrique comme étant la prochaine meilleure destination
pour faire des affaires. Toutefois, cet enthousiasme est refroidit par
la situation précaire des infrastructures.
Les infrastructures sont importantes
pour la promotion de la croissance inclusive et durable. A ce propos,
l’Afrique doit relever de grands défis. La médiocrité des
infrastructures influe sur le développement de chaque pays, dont la
croissance baisse de 2% chaque année, réduisant ainsi la productivité de
près de 40 %.
Le problème d’infrastructures auquel le
continent africain fait face se manifeste sous diverses formes, variant
de région en région. Selon une étude de développement menée par la
Banque africaine de développement (BAD) en 2009, moins de 10 % (dans 10
pays) et moins de 50 % (dans 33 pays) de routes en Afrique sont
asphaltées, 40 % de la population n’ont pas accès à l’eau potable et 60 %
manquent d’installations sanitaires de base. Seul 30 % de la population
rurale en Afrique subsaharienne accèdent à des routes utilisables en
toutes saisons.
Selon la Banque mondiale, environ 93
milliards de dollars seront requis chaque année pour financer les
infrastructures de l’Afrique au cours des 10 prochaines années. Ce
montant représente sensiblement 15 % du PIB du continent. A peu près 60
milliards de dollars de cette somme seront utilisés pour financer de
nouveaux projets et le reste ira dans l’entretien des infrastructures
existantes.
Les coûts de transport en Afrique sont
parmi les plus élevés au monde; seulement 30% de la population africaine
ont accès à l’électricité. Par ailleurs, l’Afrique présente le taux de
pénétration de téléphones le plus faible du monde, soit 14 % (la moyenne
mondiale étant de 52 %). Elle présente également le taux le plus faible
de pénétration d’internet, soit 3 % (la moyenne mondiale étant de 14
%). L’Afrique ne réalisera ses objectifs visant à réduire de moitié la
proportion de personnes privées d’un accès durable à l’eau potable et
aux installations sanitaires de base qu’en 2040. Certains des pays les
plus pauvres ne les atteindront pas avant 2050.
Pourtant avec de bonnes infrastructures,
les entreprises africaines peuvent réaliser des gains de productivité
allant jusqu’à 40%. Il est donc indispensable de nouer des partenariats
stratégiques pour le développement des infrastructures qui permettraient
à l’Afrique d’être plus compétitive, de puiser dans les marchés
régionaux et de profiter de la mondialisation à travers l’investissement
et le commerce.
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