Décentralisation: où va l’argent ?
Par Armand ESSOGO, Cameroon Tribune, 05-05-2014
Le mois d’avril dernier a été particulièrement porteur de bonnes nouvelles pour le financement de la décentralisation au Cameroun. Alors que les exécutifs communaux sont désormais à l’épreuve du terrain, d’importantes décisions du gouvernement ont été rendues publiques. D’abord du côté de l’immeuble Etoile, un décret du Premier ministre a donné le ton. Au cours de cette année budgétaire, la dotation générale de la décentralisation est portée à dix milliards de F.
La hausse annoncée un mois plus tôt aux députés par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est donc devenue une réalité. De cinq milliards, on tutoie dorénavant le double pour cet exercice budgétaire. On note surtout que des efforts considérables sont aussi faits pour financer l’investissement. Le texte du PM indique bien que l’enveloppe réservée à l’investissement dans le cadre de la dotation générale d’investissement prend du volume puisqu’elle passe de 2,5 à 5 milliards de F. Par ailleurs, un accompagnement spécial est réservé aux communes pauvres. Les 164 communes logées à cette enseigne et qui vont bénéficier de cette enveloppe sont connues. Et à ce niveau, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a pleinement joué son rôle. Ce département ministériel a également procédé à l’identification des projets devant être financés.
Le mois d’avril dernier a été particulièrement porteur de bonnes nouvelles pour le financement de la décentralisation au Cameroun. Alors que les exécutifs communaux sont désormais à l’épreuve du terrain, d’importantes décisions du gouvernement ont été rendues publiques. D’abord du côté de l’immeuble Etoile, un décret du Premier ministre a donné le ton. Au cours de cette année budgétaire, la dotation générale de la décentralisation est portée à dix milliards de F.
La hausse annoncée un mois plus tôt aux députés par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est donc devenue une réalité. De cinq milliards, on tutoie dorénavant le double pour cet exercice budgétaire. On note surtout que des efforts considérables sont aussi faits pour financer l’investissement. Le texte du PM indique bien que l’enveloppe réservée à l’investissement dans le cadre de la dotation générale d’investissement prend du volume puisqu’elle passe de 2,5 à 5 milliards de F. Par ailleurs, un accompagnement spécial est réservé aux communes pauvres. Les 164 communes logées à cette enseigne et qui vont bénéficier de cette enveloppe sont connues. Et à ce niveau, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a pleinement joué son rôle. Ce département ministériel a également procédé à l’identification des projets devant être financés.
L’autre
bonne nouvelle en rapport avec la décentralisation vient de la
coopération allemande. L’Allemagne a, en effet, offert dix milliards aux
communes dans le cadre du Programme de décentralisation Feicom-villes
moyennes (Pdvm-Feicom). Seize communes retenues dans les régions du
Centre, de l’Extrême-Nord, de l’Ouest et du Sud-Ouest vont ainsi
bénéficier des financements de projets dans le cadre de ce Programme.
Financé par la coopération allemande, le Programme cible les projets
dont les plafonds de financement oscillent entre 200 millions et 650
millions de F pour les villes de moins de 50 000 habitants. Pour leur
part, les villes de plus 50 000 habitants peuvent prétendre au
financement d’un projet à hauteur de 1,3 milliard. Malgré cet élan de
générosité, l’opinion voudrait bien comprendre pourquoi seize communes
seulement bénéficient de ce bol d’air. En lançant le Programme, le
Minatd est revenu sur ces critères. On a ainsi appris que les communes
bénéficiaires doivent avoir plus de 30 000 habitants, un plan communal
de développement, un service technique et justifier des trois derniers
comptes administratifs validés par le conseil municipal. Ce programme
court jusqu’en 2018.
Le
développement local, vocation principale de la décentralisation, a donc
visiblement toutes les chances de ce côté là. Et pourtant des questions
fusent des communes autour de l’utilisation de l’argent de la
décentralisation. Ici et là, les besoins sont identifiés. Les
financements sont même souvent disponibles. Mais la consommation des
crédits ne décolle pas toujours. On le voit. La décentralisation en
cours au Cameroun souffre encore du fait que le transfert des
compétences ne s’accompagne pas toujours des ressources requises. Dans
certains cas, les magistrats municipaux peinent toujours à être fixés à
l’avance sur ce qui leur revient par exercice budgétaire. Il devient,
par conséquent, difficile à ces élus d’intégrer les prévisions de
l’Etat, déclinées en budget d’investissement public, dans leur prévision
de réalisation annuelle et éviter le double emploi.>>>
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