Paix, sécurité, développement: Etat et nation, même combat
Par BADJANG ba NKEN, Cameroon Tribune, 15-05-2014
Les Camerounais célèbrent mardi prochain le 42e
anniversaire de l’Etat unitaire. Contrairement aux années précédentes,
la fête intervient dans un contexte marqué notamment par l’insécurité
transfrontalière dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est. Du fait
des attaques répétées de groupes armés en provenance respectivement de
la République centrafricaine où l’instabilité politique a fait son lit
depuis quelque temps, et du Nigeria.
Sans
foi ni loi, ces malfrats s’attaquent tant aux structures militaires,
policières qu’aux populations civiles, semant mort et désolation ici et
là. Une situation qui ne pouvait laisser indifférent le président de la
République, garant entre autres de l’intégrité du territoire national.
C’est ainsi que, poursuivant la réforme des forces de défense qu’il
avait entamée en 2001, réforme caractérisée par le triptyque
modernisation – rajeunissement – et professionnalisation, le chef de
l’Etat, Paul Biya a renforcé les mailles du dispositif sécuritaire en
créant en décembre 2013 de nouvelles unités de commandement territorial.
Il s’agit de la 31e brigade d’infanterie motorisée (BIM)
dont le commandement est basé à Ngaoundéré avec des bataillons à
Ngaoundéré, Tcholliré, Poli et Tibati ; de la 32e BIM dont le
commandement est à Maroua, avec des bataillons à Maroua, Kousseri,
Mora, Mayo-Oulo et Kaelé ; des brigades et unités spécialisées de la
gendarmerie. Dans la foulée, près de 5 000 personnels ont été recrutés
en 2014 pour le compte des Armées qui ont aussi été dotées d’équipements
modernes, pour les rendre plus performantes.
Bien
que des mesures spéciales aient été prises par le président de la
République, chef des Armées, pour répondre efficacement à la nouvelle
donne sécuritaire, elles ne sauraient suffire pour mettre hors d’état de
nuire les auteurs des attaques asymétriques. D’où l’impératif pour les
populations d’apporter leur soutien, tout leur soutien aux forces de
défense, à travers le renseignement prévisionnel, pour leur permettre
d’être proactives. Ne dit-on généralement pas que prévenir vaut mieux
que guérir ?
Le
thème retenu pour la célébration cette année, à savoir : « Armée et
nation en synergie pour la préservation de la paix et de la sécurité,
gage de l’intégration, de la stabilité et du développement
socio-économique », vient fort opportunément rappeler que les destins de
l’Armée et de la nation sont indissociables. En d’autres termes, ce
n’est qu’en se donnant la main que l’Armée et la nation vont conduire la
barque Cameroun vers des rivages plus ensoleillés.
La
synergie entre l’Armée et la nation mérite d’autant plus d’être
encouragée que les Forces armées camerounaises ont toujours rempli, avec
honneur et fidélité, leurs missions de défense de préservation de
l’intégrité territoriale, de facilitation de la circulation des
personnes et des biens, de protection des institutions républicaines et
de soutien aux efforts de développement. Elles méritent donc la
confiance de tous les Camerounais et Camerounaises, qu’elles doivent
défendre et protéger en tout temps, et plus particulièrement en ce
moment où la sécurité nationale est mise à rude épreuve au niveau des
frontières. >>>
Commentaires
Enregistrer un commentaire